Algérie

PRESIDENTIELLE EN FRANCE



Le candidat socialiste à la présidentielle française, François Hollande, qui garde toujours dans l'entre-deux tours la faveur des sondages face à son rival de droite, Nicolas Sarkozy, mène campagne active auprès de la communauté française en Algérie. Une délégation du Parti socialiste français, porteuse d'un message d'amitié de Hollande aux Algériens, est attendue aujourd'hui à Alger.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Composée de Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, Elisabeth Guigou, députée de la Seine-Saint-Denis, Bariza Khiari, sénatrice de Paris et vice-présidente du Sénat, et Pouria Amirshahi, secrétaire national du PS, la délégation anime cette après-midi, à partir de 15 heures, une conférence de presse à l'hôtel Sofitel à Alger. Durant son séjour dans la capitale algérienne, la délégation rencontrera la communauté française mais aussi les différents partis politiques algériens. Evidemment, cette délégation mènera campagne au profit du candidat du parti à l'Elysée. Il s'agira pour la délégation de rappeler, voire d'expliciter les engagements du candidat Hollande, notamment le changement en France, la nouvelle politique européenne et la défense de la diversité culturelle. La délégation est aussi porteuse d'un message d'amitié auprès des Algériens, de la part de François Hollande. Candidat aux élections législatives dans la 9e circonscription des Français de l'étranger, Pouria Amirshahi prolongera son séjour en Algérie pour sa propre campagne. Elle séjournera jusqu'au 4 mai et se rendra notamment à Constantine, Annaba et Sétif.
Hollande marque des points
Alors que le président sortant, Nicolas Sarkozy, s'affole au fur et à mesure qu'approche le second tour, François Hollande reste serein, voire confiant en sa victoire. Ce dernier s'est, du moins, épargné jusque-là des erreurs du genre de celles commises par son rival qui, surclassé au premier tour, voue son âme à la droite extrême, incarnée par Marine Le Pen. L'autre fois, Sarkozy s'est laissé même aller jusqu'à commettre «la confidence» de ce que l'extrême droite est compatible avec la République. Un dérapage que les médias de l'Hexagone, notamment Libération et Le Monde, ont longuement commenté, voire dénoncé. A l'idée de ne pouvoir renouveler son bail pour un autre quinquennat, le président sortant courtise à découvert l'extrême droite. Il ne voit son salut que dans un vote solidaire des électeurs du FN. Ce qu'il n'est pas sûr d'obtenir, puisque Marine Le Pen, par calcul partisan assurément, n'entend pas aider l'UMP à se sortir d'affaire. Pendant que Nicolas Sarkozy chasse dans le fief de l'extrême droite, François Hollande maintient le cap à gauche, en somme une ligne de conduite naturelle. Pouvant déjà compter sur les suffrages des électeurs du Front de gauche de Jean-luc Mélenchon et de la coalition des écologistes, François Hollande a le seul souci de maintenir mobilisé l'électorat de gauche. Mobilisation à laquelle il ne cesse d'appeler lors de ses meetings électoraux. Il lui reste d'assurer le 2 mai lors du débat avec Sarkozy. Un Sarkozy qu'une note publiée par Médiapart compromet lourdement, puisqu'elle révèle une tractation avec le guide libyen Mouamar Kadhafi pour un financement de sa campagne de 2007 par la Libye à hauteur de 50 millions d'euros. Une révélation qui ne manquera pas de le fragiliser davantage face à un candidat du Parti socialiste qui, jusque-là, a réalisé un sans-faute, en dépit des contingences politiques et «faits divers» que le Parti socialiste a eu à subir.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)