Présidentielle en Afrique

Tchad
Idriss Déby seul en course
Le 11 avril 2021, les Tchadiens voteront pour une élection présidentielle. Le Président sortant, Idriss Déby Itno, 69 ans, brigue un 6e mandat. Au pouvoir depuis 1990 (30 ans) et la chute de Hissène Habré, Idriss Déby est l'un des plus anciens dirigeants de la planète. Si son dossier de candidature a été retenu, le principal opposant et rival historique du Président, Saleh Kebzabo, a annoncé qu'il se retirait de la course, dénonçant une « militarisation évidente du climat politique », au lendemain de la tentative d'arrestation d'un autre candidat déclaré, Yaya Dillo Djerou, dans un assaut meurtrier de la police et de l'armée contre son domicile de N'Djamena. L'opposition a, un temps, tenté de proposer une candidature unique contre le Président sortant. Mais la coalition a explosé et l'opposition part morcelée. Cette présidentielle intéresse bien au-delà des frontières tchadiennes. Investi dans la lutte contre les djihadistes, le Tchad fournit soldats et appuis financiers à des forces internationales, comme le G5 Sahel et la Force multinationale mixte (FMM) au lac Tchad, et se bat aux côtés des Français de l'opération Barkhane, dont le siège est à N'Djamena.
Congo-Brazzaville
Denis Sassou Nguesso, un nouveau mandat de 5 ans
Après trente-six années passées à la tête de l'Etat (de 1979 à 1992, et depuis 1997), le Président Sassou Nguesso, 77 ans, brigue un nouveau mandat de cinq ans, face à six rivaux. Dimanche 21 mars était jour de l'élection présidentielle, au Congo-Brazzaville. 2,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leur nouveau président de la République.
Mercredi dernier, les membres des forces de sécurité ont voté en avance. Ce vote anticipé est considéré comme une source de fraude potentielle par des adversaires du Président sortant.
La conférence épiscopale, qui a émis de sérieuses réserves sur la transparence et la crédibilité de cette élection, s'est vu refuser l'accréditation lui permettant d'envoyer des observateurs électoraux dans les bureaux de vote.
Selon les observateurs, internet a été coupé pendant la durée du scrutin.