Algérie

Présidentielle



Présidentielle
L'économie sera au centre de la campagne électorale qui débute aujourd'hui pour la présidentielle du 17 Avril. La sécurité alimentaire, la valorisation des richesses et la bonne gouvernance à la faveur de l'aisance financière de l'Algérie marqueront les programmes des six candidats qui proposent des stratégies différentes mais convergeant toutes vers un seul but : la souveraineté économique, considérée comme garantie du développement social. En effet, le programme électoral du candidat du Front El Moustakbal (FM), Abdelaziz Belaid, s'articule sur une réforme «radicale» du système économique. "La réforme radicale de nos systèmes politique, économique et social est devenue une revendication pressante des citoyens", lit-on dans le programme électoral du candidat. Concernant le de la formation professionnelle, le FM promet une restructuration afin qu'il soit souples, diversifié et lié au monde du travail. Pour sa part, le programme électoral du candidat Ali Fawzi Rebaïne, président du parti Ahd 54, est axé sur le développement, la transparence dans la gestion et l'égalité. M. Rebaïne tentera de convaincre les Algériens, sur le plan économique, sur l'importance des réformes qui consacrent les règles de transparence, de crédibilité et de fluidité dans les rapports entre les différents acteurs économiques. Le candidat à la présidentielle propose la mise en place d'un Observatoire de Stratégie économique et de prospective. Il propose également la réhabilitation de la Banque d'Algérie dans ses missions en lui accordant plus d'autonomie et de prérogatives et la création d'institutions financières crédibles. M. Rebaïne compte ouvrir à la concurrence nationale et internationale, s'il est élu, l'ensemble des secteurs économiques notamment bancaires, assurances, transport et construction. Sur le chapitre agriculture, pêche et agroalimentaire, Rebaïne propose la mise en place de filières agricoles spécialisées, d'assurer l'autosuffisance agricole en maîtrisant la carte de production, la mise en place de mécanismes d'affectation et de contrôle des crédits plus efficaces. M. Rebaïne plaide pour l'assainissement et la libéralisation du foncier agricole et industriel et la réhabilitation des organismes de contrôle des investissements à vocation agricole.Louisa Hanoune veut la constitutionnalisation de la règle 51/49La candidate du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, axera sa campagne électorale de l'élection présidentielle 2014 sur la thématique de l'édification de la "deuxième République", a déclaré un des membres de sa direction, Ramdane Youssef Tazibt. Le choix d'Annaba pour donner le coup d'envoi à la campagne électorale de la secrétaire générale du PT se veut "symbolique" et placé sous le sceau de "la victoire", avec la reprise en main par l'Etat du fleuron de l'industrie sidérurgique en Algérie, le complexe sidérurgique d'El Hadjar, a précisé M. Tazibt . Louisa Hanoune souhaite une refonte de la constitution à même de «consolider les acquis socio-économiques de l'indépendance et d'en constitutionnaliser d'autres». La candidate à la présidentielle du 17 avril prochain promet, en outre, à ses potentiels électeurs des lois «égalitaires» entre tous les citoyens, censés avoir les «mêmes droits et devoirs», a également fait savoir M.Tazibt, par ailleurs vice-président de l'APN.Abordant l'aspect économique du programme, il s'agira de mettre en avant les propositions et positions défendues jusque-là par la première responsable du PT, dont notamment la constitutionnalisation de la règle 51/49 se référant à la préférence nationale, la suspension ou l'abrogation d'accords conclus par l'Algérie avec des parties tierces et que "tous s'accordent à affirmer qu'ils ne l'avantagent pas", a expliqué M. Tazibt. Et de spécifier "l'annulation" des accords conclus avec l'Union européenne (UE), l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Zone arabe de libre échange (ZALE). Les droits au logement, à l'emploi, à la formation, à la santé ne seront pas en reste de la campagne électorale de Mme Hanoune, de même que la question du développement économique lequel est appelé à devenir "harmonieux" et "équitable" pour toutes les régions du pays, a ajouté M.Tazibt.Benflis : un programme économique détailléLa réforme des institutions de l'Etat qui passe par une justice crédible et indépendante et un renforcement du pluralisme politique, constitue l'axe principal autour duquel s'articule le programme électoral du candidat Ali Benflis qui entamera "symboliquement" sa campagne électorale à partir de Mascara, terre natale de l'Emir Abdelkader. Il propose dans son "projet de renouveau national" de "réformer (?) le modèle de développement économique ainsi que le modèle de développement humain et social". Pour ce qui est de la politique extérieure, il ambitionne d'impulser la diplomatie économique afin d'accompagner le développement économique et social. Cet objectif nécessite la création de missions économiques et commerciales dans les principaux pays partenaires commerciaux et dans les pays qui représentent un marché porteur pour les exportations. Dans le domaine économique, il propose "une Stratégie Nationale de Développement qui se donne l'ambition d'engager un processus de renouveau économique et d'inscrire l'économie nationale dans une perspective durable de développement et de sortie de la rente". "Durant la période 2014-2019, la transformation institutionnelle conduira à l'instauration d'un Etat stratège et régulateur, intervenant de manière intelligente pour développer sa stratégie économique", lit-on dans ce programme. Le plan de réforme qui sera mis en place, durant les cinq prochaines années, vise, entre autres, à atteindre un taux de croissance hors hydrocarbures de 7% en moyenne à partir de 2017, à porter la part de l'industrie dans le produit intérieur brut, au minimum, à 15% à l'horizon 2019, à accroître nos exportations hors hydrocarbures afin qu'elles atteignent au minimum la barre des 5 milliards de dollars en 2019. Le secteur informel, qui occupe une place démesurée dans l'économie, fera l'objet d'une stratégie dédiée, alliant incitations à la formalisation et mesures de lutte contre la fraude. Des mesures dans les secteurs financiers et bancaires accompagneront ce plan. Il s'agit de réduire la pression fiscale en ramenant le taux d'imposition des entreprises à 20% dès 2015, de supprimer progressivement la TAP à la fin 2017, le financement des collectivités locales sera alors en partie assuré par la nouvelle fiscalité locale. Selon le document, dès 2015, les Lois de Finances seront basées sur un prix du baril de pétrole proche des prévisions internationales et une nouvelle Loi organique des lois de Finances (LOLF) sera introduite afin de mettre en place un système de programmation budgétaire pluriannuel de moyen terme. Il sera question aussi d'assurer la dépénalisation effective de l'acte de gestion et d'inscrire au moins deux banques publiques dans un contrat de gestion avec un partenaire international reconnu.Bouteflika : Bâtir une économie émergenteLe candidat indépendant pour l'élection présidentielle du 17 avril 2014, Abdelaziz Bouteflika, propose dans son programme de campagne un "nouveau pacte" visant à ancrer solidement les acquis liés au développement et au progrès. Ce "nouveau pacte" se fixe pour objectifs majeurs de bâtir une économie émergente dans le cadre d'une approche de développement durable et de renforcer les liens de solidarité sociale. Le programme que propose le candidat Bouteflika pour le prochain quinquennat prévoit des "changements rendus nécessaires par l'évolution que notre pays a connue dans les domaines politique, économique et social". Il propose "un renouvellement" de la démarche pour poursuivre l'oeuvre de modernisation des institutions, de la société et de l'économie et se veut "le reflet des nouvelles attentes et aspirations de notre peuple d'être le véritable acteur d'un avenir de prospérité, de justice et d'équité". Le programme du candidat Bouteflika vise à bâtir une "économie émergente" totalement indépendante des hydrocarbures, à travers la valorisation des ressources humaines, de la connaissance et de la technologie.Moussa Touati pour une "Charte nationale" de développementLe Front national algérien (FNA), dont le président Moussa Touati, est candidat à la présidentielle du 17 avril 2014, aspire à mettre en place une "Charte nationale" qui constituerait une "référence" pour toute politique institutionnelle et de développement du pays. Sur le plan économique, Moussa Touati aspire à édifier une économie sociale qui contribuera à réduire les inégalités entre les différentes couches de la société. Le FNA insiste sur la mise en place d'une économie sociale garantissant le droit à l'initiative et l'encouragement de l'investissement productif, notamment dans le secteur de l'agriculture afin d'assurer la sécurité et l'autosuffisance alimentaires. Dans le même sillage, le parti plaide pour la réforme du système bancaire et monétaire en Algérie.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)