Algérie

Présidentielle



Présidentielle
A moins de 48 heures de la date de clôture des candidatures pour l'élection présidentielle d'avril, le président Abdelaziz Bouteflika a appelé les Algériens à ne pas boycotter cette échéance politique.C'est grosso modo le sens de son message lu en son nom par le ministre de la Justice, Tayeb Louh, hier lors de la célébration des 50 ans de la Cour suprême. Dans son message, le président Bouteflika a appelé les Algériens à voter ‘'massivement'' lors de cette élection. ‘'J'appelle tous les citoyens à participer massivement à ce rendez-vous et à s'exprimer pour choisir la personne qu'ils jugent la plus apte à diriger le pays lors de la prochaine étape». Le ballet des dépôts de candidatures a commencé au siège du Conseil constitutionnel, sur les hauteurs d'Alger à El-Biar. Ni Bouteflika, encore moins son adversaire le plus menaçant, Ali Benflis, n'ont pour le moment annoncé la date de dépôt du dossier de leur candidature. Mais il semblerait que pour le moment, le chef de l'Etat poursuit sa mission au sein de la présidence de la République, comme s'il n'était pas encore candidat, en appelant les Algériens à être prêts à cette échéance politique. ‘'Le peuple algérien donnera, comme de coutume, une leçon de citoyenneté à ceux qui veulent nuire à notre chère patrie et fera taire tous ceux qui doutent de sa maturité politique et de sa capacité à préserver ses acquis, sa sécurité et sa stabilité», a ainsi rappelé Abdelaziz Bouteflika pour qui il ne fait aucun doute que le vote sera massif le 17 avril prochain. Et pour cela, il rappelle le rôle de la Commission nationale de supervision des élections, qui est, a-t-il précisé, «le fruit de consultations menées avec les partis politiques et les personnalités nationales». En outre, elle est de nature à donner plus de ‘'crédibilité aux différentes opérations électorales, de même que les commissions supervisées par des magistrats et qui contribuent pour leur part à garantir transparence et crédibilité au scrutin». La boucle est ainsi bouclée en ce qui concerne l'importance, la transparence et la crédibilité de cette élection, d'autant que le président a tenu à rappeler aux magistrats, chargés de superviser et surveiller le processus électoral, ‘'la lourde responsabilité» qui leur incombe dans cette tâche. Le message du président aux Algériens, au détour du 50e anniversaire de l'installation de la Cour suprême, intervient par ailleurs à un moment où des organisations organisent des manifestations pour dénoncer un quatrième mandat de Bouteflika. Samedi à Alger, mais également à Constantine, Bouira notamment, des membres de la société civile, dont des responsables d'ONG des droits de l'homme, étudiants, journalistes et intellectuels, ont manifesté pour protester contre un quatrième mandat présidentiel de Bouteflika.Plus de 70 personnes, dont d'anciens ministres, ont annoncé leur candidature pour cette présidentielle. Ils doivent déposer leur dossier de candidature au plus tard le 4 mars à minuit, et doivent avoir déjà collecté au minimum la signature de 60.000 électeurs ou de 600 élus dans au moins 25 wilayas. Le Conseil constitutionnel entrera en piste ensuite pour examiner ces dossiers de candidature et devra au bout de dix jours annoncer la liste des candidats retenus, et il y aura probablement des rejets et des recours. La campagne électorale débutera le 23 mars et le jour du scrutin le 17 avril.




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