Algérie

PRESIDENTIELLE



PRESIDENTIELLE
Après le feu vert donné par le Président de la République Abdelaziz Bouteflika, pour lancer officiellement la course de présidentielle en convoquant le corps électoral, l'opération de préparation des dossiers de candidatures s'annonce rude pour ceux qui ont le désir de se présenter au prochain scrutin présidentiel. En effet, pas moins de quinze candidats viennent de retirer les formulaires de signatures, exigées pour la validation de leurs dossiers de candidatures par le Conseil constitutionnel, place à la chasse..!Quoique la loi exige de chaque candidat d'obtenir 60 mille signatures de citoyens ou 600 signatures d'élus pour officialiser sa candidature, la « chkara » fera aussi son retour dans la campagne de collecte de signatures. D'ailleurs, certains candidats inconnus ont déjà débloqué quelques centaines de millions pour l'achat des signatures. Cette campagne, qui commence à se faire sentir ardemment chez certaines personnalités qui se lancent dans la mobilisation populaire pour atteindre le nombre de signatures requis. La collecte est souvent associée à des comportements contraires à l'éthique ou illicites tels que la corruption, les propositions de postes, les exonérations fiscales et autres. C'est l'avantage que reçoit une personne en échange de la signature accordée à l'un des candidats, une habitude inébranlable devenue une condition sine qua non dans chaque élection, où l'argent devient le maitre à bord, et son possesseur devient le plus fort, une fois la course présidentielle lancée. L'achat des voix par les promesses et l'offre des pots de vin devient une partie prenante de la campagne qui perd sa morale jusqu'à la réalisation de l'objectif souhaité. Le comble est que tous les politiciens évoquent l'absence d'équité et de transparence à chaque rendez-vous électoral en Algérie, mais à la grande désolation, certains d'entre eux plongent dans la corruption à la première occasion, en justifiant ceci comme étant une question de « nécessité », et tout le monde s'échange des accusations au cours de la campagne et chaque candidat accuse l'autre et s'innocente lui-même. Les experts et les politiciens considèrent que le processus d'achat des voix en offrant des pots de vin, est un acte immoral qui nuirait à la crédibilité de cet évènement important, en s'interrogeant sur la valeur de ces personnes qui poursuivent cette voie et qui sont à l'antipode des critères que doit avoir un président. L'un des juristes a noté que «la corruption a dominé la campagne électorale» et la logique de la « Chkara » l'a remportée sur la vie politique, appelant la justice à une enquête sur ces pratiques pour nettoyer l'arène politique. Quant au politicien, Lakhdar Benkhelaf, il a précisé que le candidat du (système) ou le FLN, sera plus chanceux que d'autres sur la question de la collecte de signatures, parce que le FLN compte un millier d'élus et c'est lui qui fera le travail de la collecte de signatures pour ce candidat. Ainsi, la concurrence deviendra rude pour les autres candidats qui font tous des efforts pour recueillir le plus grand nombre de signatures. Pour ce qui concerne les sommes d'argent attribuées en échange d'un émargement, restent que des ouï-dire compte tenu de l'absence de preuves, et souvent l'accent est mis sur les élus parce que corrompre 600 personnes est plus facile que collecter 60 mille parrainages. Il a averti que de telles pratiques nuiraient à la légitimité et à la crédibilité des élections, qui peuvent devenir une réalité démocratique phénotypique.




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