Algérie

Présidentielle 2009 : « Il y a absence de garanties », selon le RCD


La léthargie qui caractérise la scène politique nationale, à moins de six mois de l'élection présidentielle, trouve son explication dans la méthode de gestion des affaires du pays imposée par le président Bouteflika. L'homme tient en haleine toute la classe politique nationale en faisant durer le suspense sur la révision constitutionnelle. C'est ce que pense en tout cas le RCD. Selon son chargé de la communication, Mohamed Khendak, cette situation « est due au fait qu'un seul homme décide de tout, avec la bénédiction de toutes les danseuses du ventre qui chantent en ch'ur le troisième mandat ». Aujourd'hui, dit-il, il n'y a plus d'illusion : « Si le chef de l'Etat décide d'aller vers un troisième mandat, il se succèdera à lui-même avec l'aide de l'administration. » Notre interlocuteur relève dans la foulée l'absence de garanties de transparence de la prochaine élection. « Chaque citoyen a le droit de se porter candidat à la présidentielle, mais la question qui se pose est de savoir dans quelles conditions cette élection va-t-elle se dérouler », déclare-t-il.M. Khendak estime également que le chef de l'Etat a réduit à néant le rôle des institutions telles que le Parlement. « Le groupe parlementaire du RCD avait déjà proposé l'ouverture d'un débat sur le pouvoir d'achat et la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur les événements de Berriane et de Chlef. Mais rien n'a été fait. Toutes les initiatives sont cassées », illustre-t-il, en notant le fait que le chef de l'Etat lui-même reconnaît son échec. « Un président qui fait ce genre d'aveu doit normalement céder sa place aux autres », affirme-t-il. Pour le Parti des travailleurs (PT), la situation est tout à fait normale. « Traditionnellement, le Parti des travailleurs ne se prononce jamais sur une élection plusieurs mois auparavant. Pour nous, le fait que cette élection va avoir lieu en son temps est un point positif », explique Ramdhan Taâzibt, député du PT. Soulignant que son parti se prépare à toutes les éventualités, notre interlocuteur estime qu'« il n'y a pas que les élections dans la vie d'un pays ». « Il y a, en revanche, beaucoup de problèmes, tels que le chômage et le pouvoir d'achat des Algériens qui nécessitent l'attention des partis politiques. En plus, le parti poursuit normalement ses activités », dit-il.
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