Présidence de la République

Bouteflika remanie son équipe Le président de la République a procédé à une série de changements à des postes-clé au niveau de la présidence de la République. Ainsi, en vertu de plu-sieurs décrets prési-dentiels publiés au Journal officiel, les fonctions de l’ancien secrétaire général de la présidence de la République, exercées jusque-là par Noureddine Salah, ont été confiées à Logbi Habba, et ce, depuis le 1er mars en cours. Logbi Habba, jusque-là conseiller auprès du président de la République, avait mené un remarquable parcours dans les institutions de l’Etat et son dernier passage notable a été d’être le bras droit de Mohamed Raouraoua pour la direction du commissariat de l’année de l’Algérie en France, manifestation particulière organisée, rappelons-le, en 2003. Rappelons également que les fonctions de secrétaire général de la présidence de la République ont été remplies à l’avènement du président Bouteflika par l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis. Dans cette veine, il a été mis fin aux fonctions de directeur de l’administration générale, exercées par Djamel Eddine Mezhoud. Ce n’est, nul autre, que l’ancien directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), Abdelmadjid Baghdadli qui a pris son relais. On ne connaît pas, par ailleurs, qui serait pressenti pour diriger l’ANDI, institution qui était chapeautée jusque-là par le ministère de Hamid Temmar, lequel avait témoigné sa totale confiance en M. Baghdadli. La promotion de ce dernier à El-Mouradia pourrait ainsi contredire les lectures de réduction des pouvoirs de Hamid Temmar au profit des autres ministres de Belkhadem. A noter également que la communication, après avoir été confiée à Zouaoui Benhamadi en 1999, puis à Tewfik Khelladi en 2004, a vu Mme Farida Bessa, ancienne n°2 du ministère de la Communication sous Hachemi Djiar, en prendre les rênes, à titre de chargée de mission auprès de la présidence de la République. Relevons aussi, le maintien de MM. Benachenhou et Rahal aux postes respectifs de conseiller aux affaires économiques et aux affaires diplomatiques, tandis que Mohamed Guendil, longtemps secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, conserve ses fonctions de directeur de cabinet à la présidence de la République. Ces changements, à propos desquels peu de bruit a tout de même circulé, peuvent augurer d’une nouvelle phase dans l’activité de la première institution de l’Etat. Sans doute, le président souhaite-t-il ainsi plus d’efficacité dans la gestion de certains dossiers et un suivi plus accru de ces derniers. Plus globalement, certaines lectures peuvent mettre ces changements en lien avec la probabilité d’une révision de la Constitution et la prétention du chef de l’Etat pour un troisième mandat. Ce qui augurerait d’un travail de campagne à l’échelle nationale et d’un redoublement des efforts afin de conforter au mieux le bilan du président. M. Abdelaziz Bouteflika, dans une récente interview à l’agence Reuter, a souligné que sa priorité demeurait la réalisation des objectifs qu’il s’était fixés au début de son second mandat. Amine B.