La sortie médiatique de l'ancienne star du football national, Rabah Madjer, intervient au moment où l'actuelle FAF semble être
lâchée. Aux relations froides pour ne pas dire conflictuelles qu'entretient la FAF avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, vient
s'ajouter la déclaration de Madjer qui est «intéressé
par la présidence de la fédération».
Tout ce qui est entrepris par la
FAF n'est pas soutenu ou cautionné par le MJS, ce qui est un
signe qui ne trompe pas quant à la cassure du ressort entre les deux parties. Cela
a commencé depuis le départ précipité de Saâdane, que
les plus hautes autorités n'ont jamais pardonné à la FAF. La non-implication du MJS dans le recrutement de Halilhodzic n'a fait qu'exacerber ces relations. Aujourd'hui,
c'est Madjer qui annonce ses prétentions à présider la FAF, sachant que l'icône du
football algérien est bien estimée en haut lieu et, par conséquent au MJS. Le
nom de Madjer a été avancé à plusieurs reprises pour
prendre en main l'équipe nationale, une option à laquelle la FAF s'était toujours opposée
en justifiant que Madjer ne dispose pas de diplômes
requis. A présent, Madjer voit grand en ambitionnant
de briguer un mandat à la présidence de la FAF. Il faut préciser que le mandat de l'actuelle
FAF expire au début de l'année 2012, au plus tard, la fin février prochain. L'actuelle
équipe fédérale tente de briguer un deuxième mandat avec le souhait ou le
prétexte de voir l'Algérie organiser la CAN-2013. Mais, en
haut lieu, il semble que l'actuelle équipe fédérale ne fait plus l'unanimité. Cela
explique la sortie médiatique de Madjer. Mieux encore,
l'ancien mondialiste espagnol et mexicain développe un discours opposé à celui
qui est prôné par la FAF. Madjer soutient qu'au cas où il serait
élu à la présidence de la FAF,
il accordera toute la priorité aux compétences locales. Entendre par
compétences nationales, la réhabilitation des techniciens et des joueurs locaux.
Autrement dit, Madjer s'inscrit en droite ligne dans
le discours développé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia
qui avait souhaité, lors d'une conférence de presse, voir les destinées de
l'équipe nationale confiées à un technicien algérien et que celle-ci comprenne
davantage de joueurs issus du championnat d'Algérie. Malgré le message du
Premier ministre, la FAF
a engagé un entraîneur étranger et a continué à prospecter des joueurs en
Europe, empêchant ainsi de créer l'effet d'émulation chez les joueurs opérant
en Algérie. Il faut également relever que le président de la Fondation de l'équipe du
FLN, Rachid Mekhloufi, a toujours plaidé pour le
retour de Madjer ainsi que d'anciens joueurs sur la
scène du football national. Autant dire que Madjer
semble bénéficier d'un large soutien, d'où sa récente sortie médiatique.
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Posté Le : 25/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com