Le regretté Cheikh Moulay Abdelhay Cherouini représente une éminente personnalité ayant contribué dans le Gourara à la préservation et la perpétuation du patrimoine immatériel Ahellil pour le transmettre intact aux nouvelles générations, a-t-on appris, hier mercredi, à Timimoune (Adrar) d'un chercheur dans le domaine de la culture populaire.L'anthropologue, Abdallah Smaili, de l'université d'Adrar, a indiqué à l'APS, en marge du festival, que «les vieux ksour de la région de Cherouine, Nord-ouest du Gourara, terre natale du Cheikh Cherouini (ayant vécu à la fin du 12ème siècle de l'hégire), font partie des zones de la région ayant connu diverses activités religieuses, culturelles sociales et populaires, ayant forgé la personnalité du défunt Cheikh, dont la vie pieuse se reflète à travers ses textes poétiques inspirés de l'enseignement de ses aînés parmi les Choyoukh d'Ahellil.«Cheikh Cherouini (né en 1190 de l'hégire) a pratiquement mené, dans sa jeunesse, une vie de troubadour à travers les vieux ksour de la région du Gourara, chantant des Izelouane (textes poétiques d'Ahellil)», a-t-il ajouté. «Sidi Laâziz Moulana», «Arassoul Sidi Moulana» et «Allah Ya rassoul El-Habib» font partie du répertoire riche en poèmes religieux chantés par le défunt Cheikh et qui nécessitent des efforts pour leur collecte, car encore chantés et perpétués dans la région par transmission orale, dans la langue amazighe (variante Zénète).Le chercheur Abdallah Smaili a révélé, par ailleurs, que ces poésies témoignent encore, en tant qu'archives orales, d'évènements ayant marqué la région, parmi lesquels le poème dédié à Cheikh Hadj Sidi Belkacem, père de la célébration dans le Gourara au Xe siècle de l'hégire du Sboue du Mawlid (7e jour de la naissance du prophète Mohammed QSSSL), en plus d'autres poèmes pleurant la disparition de Choyoukh de l'Ahellil. Il a, dans ce cadre, appelé les connaisseurs et ceux s'exprimant dans la variante amazighe Zénète à hâter la collecte et l'archivage du plus grand nombre de poésies du défunt Cheikh Cherouini et leur traduction vers d'autres langues, au regard de l'authenticité de ce patrimoine qui constitue la mémoire collective de la région. La nouvelle circonscription administrative de Timimoune (220 km au nord d'Adrar) vibre, depuis mardi soir et pour quatre jours, au rythme du 9e festival national culturel de l'Ahellil, à travers des interprétations polyphoniques animées en soirées au théâtre de plein air.
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Posté Le : 07/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : APS
Source : www.infosoir.com