Algérie

Préservation de la châtaigne d'eau à El Tarf : le SOS des associations



Préservation de la châtaigne d'eau à El Tarf : le SOS des associations
La châtaigne d'eau, appelée aussi macre nageante, une plante aquatique rare enjolivant le lac Oubeira, dans la commune d'Ain El Assel (El Tarf), est aujourd'hui en voie de disparition, déplorent des associations écologistes locales.
Un programme portant sur la plantation artificielle de châtaignes d'eau dans ce lac avait pourtant été élaboré en 2012 par l'association de protection de l'environnement de la wilaya d'El Tarf (APEWET), dans le but de permettre à cette plante de se régénérer, mais n'a toujours pas été exécuté.
Un programme pourtant "simplissime" ne nécessitant aucun investissement financier, reposant simplement, selon un membre de cette association, sur "la récolte des graines de châtaigne dans leur "sanctuaire", le lac Oubeira, leur conservation dans leur milieu naturel puis sur leur plantation en temps opportun".
Il reste toutefois que pour la mise en £uvre de ce programme, des autorisations sont nécessaires mais tardent à venir. C'est d'autant plus dommageable que l'exploitation anarchique, irrationnelle, à un moment donné, du lac par un opérateur privé qui utilisait des embarcations à moteur engendrant un rejet de plomb, ainsi que le déversement des eaux usées des différentes agglomérations se trouvant autour de ce plan d'eau, sont de nature à raréfier la châtaigne d'eau dans cette zone humide.
Il faut savoir, a-t-on expliqué, que la châtaigne d'eau protège le lac contre l'évaporation des eaux qui restent à une température ambiante grâce aux larges feuilles de cette plante aquatique, constituant ainsi un refuge idéal pour les poissons en période de fortes chaleurs.
La châtaigne d'eau constitue également une plante idéale pour certaines espèces de poissons qui viennent y pondre leurs oeufs, a affirmé un membre de l'APEWET, ajoutant que le cycle de régénération de cette plante aquatique, passait par différentes étapes, du mois d'avril à août, allant du feuillage à la production du fruit jusqu'aux graines qui, en fin de cycle, se détachent pour atterrir au fond de l'eau et dépérir. Après leur dépérissement, les graines sont rejetées à l'extérieur de l'eau pour constituer un engrais naturel pouvant servir à l'enrichissement et à l'engraissement des terres agricoles.
Les associations activant dans le domaine de la préservation de l'environnement estiment, citant des "avis d'experts", que du point de vue économique, la châtaigne d'eau est viable, comestible, pouvant être en outre transformée en produits cosmétiques fortement négociés sur le marché mondial.
Aussi, ont-elles émis le souhait de voir le programme portant sur la régénération de cette plante validé au plus vite car il y va, selon ces associations, d'une véritable "opération de sauvetage".


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