Algérie

PRESENTE DANS TOUTES LES CIRCONSCRIPTIONS ELECTORALES La coalition verte table sur la première place



La coalition de l'Algérie verte scellée entre le MSP, Ennahdha et El Islah en vue d'aller en un groupe soudé aux législatives du 10 mai prochain, a finalisé ses listes sur l'ensemble des circonscriptions électorales au nombre de 56 (les 48 du territoire national et les 8 de l'émigration éparpillée aux quatre coins du monde), avec l'ambition de faire comme les «frères» de Tunisie, du Maroc et d'Egypte.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Cependant, rien, absolument rien n'a filtré à ce sujet, les responsables à tous les niveaux des trois partis de la coalition, étaient injoignables, hier, occupés qu'ils étaient, certainement, à mettre les ultimes retouches aux listes qu'ils auront à déposer ce soir au niveau des wilayas. Des listes dont la confection n'a pas été une partie de plaisir tant elles constituaient, au tout début des pourparlers pour la mise sur pied de cette coalition, le principal écueil eu égard aux appétits des uns et des autres. Donc, fallait-il commencer par s'entendre sur la méthode à adopter pour dépasser ce différend de taille. Ce qui a été laborieux à se faire sur la base du poids de chacun des trois membres que les précédents rendez-vous électoraux ont permis de relever. Ainsi, le MSP ne s'est-il pas vu s'octroyer la part du lion avec pas moins de 54% de têtes de listes, suivi du mouvement Ennahdha (24%, et, enfin El Islah (22%). Quand il s'agit d'opter pour une personnalité indépendante pour piloter une quelconque liste comme c'est le cas pour certaines wilayas, comme le dira Bouguerra Soltani lors d'une récente conférence de presse, sans nommer ces wilayas, la même logique d'ordre est de mise pour le reste des membres de ces listes. Ceci dit, et même si un total black-out est observé au sujet des têtes de pont qui auront à défendre les chances du triumvirat le 10 mai prochain, il en est, symboliques qui ont été volontairement balancées au vu de leurs poids. Ainsi, en est-il du cas du ministre des Travaux publics dont le consensus s'est vite imposé au sein des trois partis pour piloter la liste verte dans la capitale, un choix pas du tout fortuit puisque, à travers Amar Ghoul, le MSP veut démontrer tout son bon sens dans le maintien du parti dans le gouvernement au lendemain du divorce d'avec l'Alliance présidentielle. Une position fortement dénoncée, notamment dans le camp islamiste. Comment ' En mettant à profit le bilan «positif» de Ghoul dans ce secteur névralgique des travaux publics, avec, notamment, le projet à la fois titanesque mais extrêmement budgétivore de l'autoroute Est-Ouest. Avec le soin pris par le rusé Soltani de passer sous silence le scandale financier qui a émaillé ce «projet du siècle». Même démarche concernant M. Khanafou dont le département de la pêche et des ressources halieutiques a été la proie de similaires scandales, et qui dirigera la liste commune à Tlemcen. Et si Soltani et Akkouchi se sont retenus de ne pas se porter candidats, leur camarade du mouvement Ennahdha, Fateh Rebaï défendra les chances du trio dans la wilaya de Médéa. Autre caractéristique, par ailleurs attendue, puisque le contraire aurait étonné, des listes de la coalition de l'Algérie verte, aucune n'est pilotée par une femme. Elles sont, certes, présentes sur les listes mais juste dans les limites de la nouvelle loi électorale imposant un tiers de femmes dans toute liste de candidature, soit le tiers, dans des positions, il est vrai, qui puissent leur permettre d'être élues, notamment 2e, 3e et 4e, voire 5e rang, comme c'est le cas à El Bayadh où une enseignante du secondaire suit un ingénieur en génie civil pour ne citer que cet exemple. Sur un autre plan, et sa dénomination même «Coalition de l'Algérie verte» en est à elle seule révélatrice, de l'état d'esprit au sein de cette mouvance qui est à la victoire, rien que la victoire. Et cette vague verte qui a caractérisé les législatives dans certains pays voisins dans le sillage de ce qui est appelé «Printemps arabe» constitue pour elle le moment où jamais de s'emparer du pouvoir par la voie des urnes à défaut de se voir recaler pour des années, voire des décennies, pour ne pas dire jamais. Pour preuve, Bouguerra Soltani ne dissimule point cet espoir en affirmant, à chacune de ses sorties, que la coalition sortira en tête à l'issue de ce scrutin, se permettant même de voir en Amar Ghoul, le président de la future Assemblée. Pour ce faire, il lancera des appels de pied à l'endroit de ses autres camarades de la mouvance islamiste, notamment Menasra et Djaballah qu'il dit rejoindre, tôt ou tard, la coalition, prenant le soin de préciser que la victoire de l'un d'eux est aussi la sienne et celle de la famille islamiste en général.


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