Algérie

Présentation du Schéma directeur à l’horizon 2025



L’eau, le défi des 20 prochaines annéesLe Schéma directeur de l’eau, relevant du Schéma national d’Aménagement du territoire à l’horizon 2025 (SNAT 2025), a été présenté hier à Alger lors d’une réunion qui a regroupé les ministères respectivement des Ressources en eau et de l’Aménagement du territoire et de l’environnement.Cette rencontre, tenue en présence de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, et Cherif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la concertation intersectorielle autour de l’élaboration de SNAT 2025 qui doit être fin prêt en décembre prochain avant son examen par le Conseil des ministres et sa présentation devant les deux chambres du Parlement. M. Sellal a indiqué que le Schéma directeur de l’eau concernait également le développement de l’eau à l’horizon 2040 en matière de la demande, des moyens et des études futures pour «satisfaire les besoins de la population, de l’agriculture et de l’industrie» en besoins hydrauliques. Selon les explications qu’il a fournies, les perspectives en eau tiennent compte particulièrement des situations de pluviométrie moyenne et de sécheresse. Concernant le premier cas, le ministre a avancé que les ressources en eau seront disponibles durant les 20 prochaines années alors que dans la seconde hypothèse, l’alimentation en eau potable sera privilégiée au détriment de l’agriculture qui verra sa satisfaction baisser de 50% à cet horizon.Selon les prévisions élaborées par son ministère, les besoins en eau à l’horizon 2025 seront plus importants que les capacités existantes. Ainsi, la demande en AEP va passer de 1,2 milliard de m3 par an actuellement à 2 milliards de m3 en 2025. La stratégie du secteur se base sur l’utilisation des eaux non conventionnelles à travers l’augmentation du nombre des barrages qui sera doublé dans les 20 prochaines années et le recours aux eaux non conventionnelles à travers le système de dessalement de l’eau de mer. Il est prévu, d’ailleurs, la réalisation de 14 grandes stations de dessalement, notamment à l’Ouest du pays, et la récupération de 650 millions de m3/an des eaux usées contre 230 millions actuellement grâce à la réalisation de 71 stations d’épuration et l’exploitation des eaux souterraines du sud. R.N.


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