Algérie

Présentation du feuilleton algérien «EL Rihan» (Le pari) Histoire de vengeance sur fond de romance



Présentation du feuilleton algérien «EL Rihan» (Le pari) Histoire de vengeance sur fond de romance
Publié le 09.03.2024 dans le Quotidien l’Expression

La chaîne de télévision El Nahar accueillera au courant de ce mois de Ramadhan un nouveau feuilleton télé du genre drama, intitulé « El Rihan» (le Pari), qui sera également distribué sur la plateforme arabe Shahid.
Sur une idée originale et d'après le scénario de Abdelkader Djeriou, le héros principal, ce feuilleton est réalisé par l'Egyptien Mahmoud Kamel et sera doublé en égyptien et en syrien et sera distribué dans trois pays différents. En somme, une première dans l'histoire de l'audiovisuel algérien. L'histoire dit -on, parlera à tout le monde et différera un peu des feuilletons qui se font aujourd'hui. « Issu d'une famille d'anciens combattants, Hamid Zayani est un employé honnête, recruté dans l'une des sociétés du groupe Togar. Découvrant les irrégularités financières et les fraudes fiscales, il décide de dénoncer ces abus. Mais l'homme d'affaires corrompu et si puissant, Aziz Togar parvient à le faire taire en le menaçant, le torturant et en assassinant son compagnon. Suite à une machination orchestrée par son ex-patron, Hamid Zayani finit en prison. Cinq ans se sont écoulés, avant que les choses ne changent, suite au Hirak. Aziz Togar est pourchassé par la police, ses biens sont confisqués, pourtant tout le monde parle de cette fortune colossale en cash, qu'il planque, personne ne sait où.
Apres sa libération et animé par sa haine, Hamid décide de se venger de son ennemi. L'équipe de police chargée de l'affaire, découvre son plan et décide de le surveiller afin de traquer Aziz Toagr. L'officier Baya Heshmi s'infiltre alors dans la vie de Hamid Zayani. Le héros va affronter un adversaire redoutable et subit de rudes épreuves d'autant plus que Togar parvient à faire des membres de la famille Zayani, la cible de ses attaques. L'amour naissant entre Hamid et Baya, l'officier chargée de le surveiller complique la situation. Le héros déjà tourmenté par son désir de vengeance, est partagé entre ses doutes sur cette fille qui s'est faufilée dans sa vie et ses sentiments irrésistibles qui l'attirent vers elle. C'est le cas aussi de Baya partagé entre son devoir et sa relation avec Hamid, qui mène seul, une guerre noble contre un adversaire abject et brutal. Un résumé qui donne déjà un joli aperçu des plus passionnants de ce feuilleton qui promet plein de rebondissements et surtout beaucoup d'émotion.

Abdelkader dans le rôle principal
Au casting on retrouve une panoplie de bons acteurs algériens à l'image de Djamila Arras, Abdelkader Djeriou, Abbas Zamani zahra Harket, Yasmine Bendaoud, Mohamed Khassani et bien d'autres.
Pour en parler, un point de presse a réuni tout ce beau monde, mercredi dernier, notamment l'équipe artistique du film mais aussi M. Abdeslam Gouha le directeur de la chaine El Nahar et les représentants de la boîte de production Well Sound qui n'est plus à présenter, ayant déjà travaillé avec de nombreuses séries à succès tels que «Babor Ellouh», «El Khawa», «Ouled Lehlal», pour ne citer que celles- là. «On a choisi Shahid, car on considère que cette plateforme est l'une des plus grandes qui existent dans le monde» dira M.Ledra Charaf, le producteur exécutif. Et d'ajouter: « Pour réaliser ce projet, on a dû réunir plus de cinq nationalités et 120 techniciens qui ont travaillé nuits et jours. On a partagé ensemble des rires, des pleurs, de la tristesse, mais surtout des souvenirs d'un excellent travail». Prenant la parole, le réalisateur Mahmoud Kamel s'est félicité d'emblée d'être venu travailler en Algérie rappelant son parcours qui a été marqué par de nombreuses expériences hors d'Egypte, notamment en Europe et aux Etats- Unis. «Notre objectif était d'apporter un travail respectable aux spectateurs; quelque chose de peu ordinaire qui plaira je l'espère.»

Promouvoir la culture algérienne
Et de renchérir: «Le but aussi est de distribuer le feuilleton en dehors de l'Algérie et de susciter un marché et une demande pour la production algérienne en vue de développer le drama algérien et pourquoi pas, habituer au fur et au mesure, le public arabe au dialecte algérien.

Cela arrivera certainement dans quelques années. J'ai été aussi heureux de travailler, ici, avec tout le monde». Campant le rôle de Fatna, Djamila Arras confiera avoir été satisfaite par le travail avec le réalisateur avec lequel dit -elle «on s'est très bien entendu» sachant qu'elle est connue pour être exigeante sur un plateau de tournage d'où le fait qu'elle n'apparait que tous les cinq ans. «J'ai demandé à lire le scénario d'abord pour savoir si je pourrai incarner le rôle. Je l'ai trouvé difficile, mais je me sentais capable de l'endosser.» Et de souligner: «Je campe le rôle d'une femme au foyer. Elle ne montre jamais ses souffrances intérieures. Elle porte en elle ce poids sur ses épaules par amour pour son fils et ses conflits avec lui. J'ai été grandement satisfaite en découvrant des partenaires de jeu qui sui sachent travailler avec spontanéité et sincérité et avec lesquels je me suis bien accordé. J'étais étonnée de voir comment un réalisateur, venu d'ailleurs, a su mettre la main sur ces comédiens avec précision.
Car chacun était à sa place au niveau de la distribution et c'est ce qui assurera, je l'espère, la réussite à ce travail». De son côté, Abbas Zahmani avouera d'emblée interpréter le rôle du «crapule» dans ce feuilleton tout en se félicitant d'avoir su mener à bien son travail, avouant, en outre que c'est la première fois qu'il joue dans une série télé. «J'ai accepté cela après avoir visionné ‘'Oueld Lehlal ‘'et découvert le talent d'Abdelkader Djeriou. je ne le regrette pas. C'est une immense joie qui me traverse tout les jours. Je ne connaissais pas Mahmoud Kamel et quand j'ai vu qu'il avait dirigé l'acteur Malcolm McDowell de «Orange mécanique», j'ai été bluffé, mais j'avoue que j'avais quand même des appréhensions qui se sont dissipées pendant le tournage...» Se disant fier d'avoir travaillé «en toute transparence» avec une boîte de production au long parcours, le directeur de la chaîne télé, El Nehar se félicitera aussi de la présence du réalisateur égyptien qui a eu à «choisir ses acteurs et a pu travailler en totale liberté». Et de relever encore: « Notre premier objectif était celui de produire de la culture et de l'exporter notamment dans les pays arabes. Nous n'avons pas été regardant sur l'aspect matériel ou financier car c'était la qualité du travail qui comptait. Le but est de montrer que nous avons de bons acteurs si ce n'est d'une qualité qui dépasse celle des autres pays arabes. Les autres produisent à longueur d'année, nous, une fois dans l'année, nous avons donc voulu marquer au moins les esprits, d'autant que le nombre de visiteurs sur instagram, notamment sur notre site prouve que notre chaine est très bien regardé y compris par la diaspora. Cette association avec Well Sound était inévitable. On devait s'associer avec cette grosse production par amour à notre culture algérienne. On espère que l'on sera une locomotive pour que les autres chaînes télés puissent faire ce même saut qualitatif et pourquoi pas, voir après d'autres productions durant toute l'année», dira t-il.

Par amour de notre langue
Evoquant cette nouvelle expérience, Abdelkader Djeriou dira avoir contacté la scénariste de «Oueld Lehlal», Rafika Boujday pour co-écrire le scénario puis Imed Hanouda de Well Sound, avouant aussi que Mahmoud Kamel était le réalisateur initial de «Oueld lehla»l mais cela n'a pas pu se concrétiser. «Le challenge était le casting. Cela est du à l'intelligence du réalisateur. On a ramené les meilleurs acteurs.
Le dernier mot revenait au metteur en scène. Mahmoud Kamel a participé également au scénario. En réécrivant à chaque fois pour arriver à la dernière version, une semaine avant le tournage, mais aussi pendant le tournage car avant d'être une expérience artistique c'est une expérience humaine. J'ai eu la chance d'être entouré par les meilleurs. Notre but était de travailler dans les normes d'un standing international. «Babor Ellouh» avait déjà été vendu dans des chaînes télé, mais, en sous-titré en langue arabe classique. C'est pour cela qu'on a fait appel à un metteur en scène égyptien, un DOP français, des cadreurs tunisiens... Tout le monde était cent pour cent impliqué pour la réussite de ce programme. Notre but était qu'un feuilleton algérien puisse être distribué sur une plateforme arabe. La boîte de production a mis même une somme pour doubler le feuilleton aussi, pour promouvoir la culture algérienne, le drama algérien et les acteurs algériens à l'échelle arabe et ça, c'est déjà une satisfaction. Apres le Ramadhan, il ya aussi d'autres chaînes qui veulent le feuilleton. Ce dernier, c'est le fruit du travail acharné de toute l'équipe. C'est une expérience nouvelle et collaborer avec un réalisateur égyptien n'était pas compliqué car on fait de l'art et l'art est international. L'émotion est internationale. Il n y a pas de barrière dans l'art, et Mahmoud Kamel est un metteur en scène confirmé.» Pour sa part, Zahra Harkat s'est dit «heureuse et honorée d'avoir pu travailler avec ce réalisateur qui représente l'Egypte et le monde arabe. (...) C'était très honorable pour moi de jouer le rôle de Ahlam. C'est un officier de police qui est là pour représenter la loi et le droit et c'est une femme qui évolue au fil des épisodes pour son combat personnel et ses idéologies. Cela m'a permis de sortir de tous les autres rôles que j'ai pu jouer auparavant. C'était un vrai rôle de composition..» Répondant aux questions des journalistes, Abdelkader Djeriou fera remarquer qu'il essaye toujours d'être vrai, quand il joue. «J'essaye de ressembler à moi-même. Donc, ça va être difficile pour moi de travailler dans un autre langage que le mien. Mon souhait est que le dialecte algérien soit entendu à l'échelle internationale et que mon personnage soit à la hauteur à l'instar des cinémas du monde. J'essaye d'être profond avec ma personnalité. On essaye d'imaginer un monde idéal, c'est ça mon plaisir quand j'écris et je le partage avec les autres (...) quand j'écris je ne m'autocensure jamais. J'essaye toujours de pousser le bouchon aussi loin que possible, mais sans tomber dans la provocation. Les personnages, ce sont eux qui me guident. L'objectif est de transmettre des émotions et raconter une histoire crédible.» a t-il conclu.
O. HIND



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