La baisse de la fiscalité freinera-t-elle la dynamique enclenchée? Avant-hier à l’hôtel de ville, le conseil de l’exécutif qui prépare l’Assemblée générale ordinaire prévue à la fin décembre 2006, a examiné le budget primitif de la commune d’Oran présenté par le directeur de la division communale des finances. Lors du conseil de l’exécutif consacré à l’examen du budget primitif, tenu à l’Hôtel de ville, samedi dernier dans l’après-midi, le sentiment de frustration des élus locaux était très perceptible. Cette frustration a été doublée d’un sentiment d’impuissance après qu’ils aient pris connaissance de la fiche de calcul du budget prévisionnel de l’année 2007. Comme le laisse entendre un élu, la raison en était imputable au fait que cette fiche faisait état de 175 milliards de centimes de ressources fiscales, soit une baisse de près de 10 milliards de centimes sur les budgets de recouvrement par rapport à l’année 2006. La réalité est qu’il aurait fallu aux responsables de la division des finances une véritable prouesse pour pouvoir équilibrer le budget primitif communal. Cette situation est sans précédent dans l’histoire de cette municipalité qui a été, il faut l’avouer, un véritable casse-tête pour les gestionnaires de la commune. Des gestionnaires qui doivent user de tous les moyens pour tenter de trouver de l’argent et combler ce déficit financier d’environ 400 milliards de centimes, au titre de l’année 2007, vu l’ampleur des besoins de cette commune. Aussi, le moins qu’on puisse dire est qu’aujourd’hui les rentrées fiscales suffisent tout juste à couvrir la masse salariale. Pire encore, les incidences sur les salaires seront encore plus marquées avec les augmentations salariales décidées par les pouvoirs publics. En effet, les salaires des fonctionnaires communaux ont augmenté de 3.000 DA, ce qui représente une charge financière supplémentaire de 30 milliards de centimes par an. Ceci a rendu la confection du budget encore plus «difficile», indique une source responsable, est, sans aucun doute, les dépenses obligatoires incompressibles (entretien des écoles, factures de Sonelgaz, téléphone, éclairage public). Le revers de la médaille, demeure néanmoins la consistance des projets réalisés ces deux dernières années( 2004-2006), à savoir l’acquisition du matériel roulant et spécifique pour la collecte des ordures ménagères, au profit de la Division communale de l’hygiène et de l’assainissement, une enveloppe financière qui s’élève à près de 60 milliards de centimes, la réhabilitation d’infrastructures sportives dont le coût avoisine les 20 milliards de centimes, ainsi que les programmes de chauffage, une opération, rappelons-le, qui a touché 117 établissements scolaires. A cette liste éloquente, il faut ajouter la réhabilitation de deux centres culturels. Malgré cette situation, certains élus restent optimistes car la wilaya vient d’enlever une grande épine à la commune d’Oran en lui octroyant une aide de 10 milliards de centimes pour bitumer environ 15 km de voirie à travers la ville, en 2007.
Posté Le : 11/12/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com