Algérie

PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE “ORAN, UNE VILLE DE FORTIFICATIONS”, DE KOUIDER METAÏR: Un bastion, une histoire insoupçonnée



PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE “ORAN, UNE VILLE DE FORTIFICATIONS”, DE KOUIDER METAÏR:  Un bastion, une histoire insoupçonnée




“Oran la ville la plus fortifiée de la Méditerranée”.

Une assertion qui aurait presque l’allure d’un slogan publicitaire, ciblant quelques touristes à la recherche du temps passé, à la recherche de vestiges de l’histoire ancienne, de celle qui fonde une ville et des légendes.

En fait, c’est presque là une réalité puisque cette annonce autour d’Oran, la ville du Bassin méditerranéen renfermant le plus de fortifications, tenant ainsi la dragée haute à l’Espagne, l’Italie ou encore Malte, a été au cœur de la présentation au siège de l’APC d’Oran, d’un ouvrage édité par l’Association Bel Horizon, sous la plume de son président, Kouider Metaïr.

Ce livre au titre évocateur, “Oran une ville de fortifications”, est le fruit de plusieurs années de travail, dans le cadre de l’association, sur le patrimoine historique d’Oran, avant même la période de la conquête espagnole.

L’ouvrage se découvre entre balades et repères historiques, s’appuyant sur un fond documentaire se trouvant en France et en Espagne, entre autres.

C’est ainsi que Metaïr expliquera que la plus grande partie des archives cartographiques des fortifications, des bastions et des réseaux souterrains datant de 1830 et après, se trouvent aux archives du Château de Vincennes en France.

L’ouvrage de 94 pages est une énumération exhaustives du patrimoine historique d’Oran, qui avait au XIXe siècle un système de fortifications des plus élaborés comptant pas moins de 30 ouvrages fortifiés entre châteaux forts, tours, fortins et autres tours de gardes et portes dont la plupart remontent à la période espagnole.

On en compte jusqu’ici plus d’une quinzaine, mais la plupart ont disparu malheureusement, ainsi que nombre de forts, sacrifiés sous l’autel de l’urbanisation, du développement de la ville de son port, au fil des siècles.

Pour l’auteur, des cartes et dessins, datant de la conquête espagnole à Oran, montrent l’existence d’un réseau de fortifications remontant à l’époque ottomane. Mais l’une des découvertes est le constat de l’existence de réseaux souterrains très importants qui relient entre eux tous les fortins et tourelles.

Là, cet ouvrage permet de revisiter l’histoire d’Oran et de Mers El Kebir, qui selon nombre de spécialistes a l’un des plus beaux forts et qui a subi des transformations peu à peu. Avec Mers el Kebir plus particulièrement, permettant de verrouiller le port d’Oran, beaucoup estiment que la baie, en est devenue une place forte unique dans la Méditerranée, objet durant des siècles de batailles militaires pour s’en emparer, et cela dès l’antiquité.

L’ouvrage est également une source d’informations sur l’évolution des fortifications d’une manière générale en Méditerranée au fur et mesure que le génie militaire perfectionnait ses canons et autres techniques d’assaut sur des bastions.

Cet ouvrage est une invitation, un message qui est transmis aux autorités locales, en leur faisant remarquer le trésor qui se trouve à Oran et qui mérite d’être préservé, protégé et réhabilité, d’autant que des fouilles peuvent révéler bien d’autres trésors.

Il est urgent que la société civile impose aux autorités locales un développement et une urbanisation qui ne soit pas à l’image des bulldozers rasant tout sur leur passage pour ériger des tours, des hôtels, des restaurants et autres cafétérias.

L’ouvrage a, par ailleurs, pu être achevé grâce à la collaboration d’experts et d’historiens de France, d’Espagne, et la collaboration d’organismes de coopération ainsi que les Institut français et espagnol.

D. Loukil




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