Algérie

«Présentation de «Dhari Wahdi» au TRO



Un couple en détresse Lors de la représentation, mercredi après-midi et pour la première fois à Oran, de la pièce «Dhari Wahdi» de Ali Nacer, produite par Saïd Bouabdellah et mise en scène par Habib Medjahri, les férus du 4e art ont été agréablement surpris par la qualité et la fraîcheur du spectacle. Les mines réjouies du nombreux public présent à la représentation, lors de la standing-ovation, à la fin de la pièce, témoignaient d’une totale adhésion au spectacle. Les motifs de cette satisfaction sont patents. D’abord parce que «Dhari Wahdi», qui se présente comme le dernier volet, et le mieux élaboré, d’une trilogie sur le couple, consacre l’auteur dramatique Ali Nacer qui affine à chaque pièce sa plume. Ce spectacle a permis également au public de saluer l’immense talent du duo de comédiens Baya Nouar et Djahid El Hanini, dont la prestation a été époustouflante, qui n’ont eu aucune peine à ravir, par leur complémentarité et leur aisance sur scène, le cœur du public. «Dhari Wahdi» est une pièce sur un thème social qui relate, en trois tableaux, la détresse d’un couple. Rezki, l’époux, qui a opté pour un départ volontaire de son entreprise vouée à une inéluctable liquidation, consécutive à l’avènement d’un nouveau contexte économique, n’a pas la force de faire face au sort qui semble s’acharner sur lui. Après avoir consumé ses dernières ressources financières, il en arrive à ne plus pouvoir assurer la subsistance du couple et reproche à sa moitié, Kenza, d’avoir choisi sa «liberté» et précipité leur départ du foyer parental. De plus, sa demeure est sous le coup, le jour même, d’une démolition, pour la réalisation d’un nouveau projet. Le couple est affolé et doit dans la panique envisager une solution appropriée. Cette recherche dans la confusion de solutions pour le replâtrage du couple va donner lieu à des scènes cocasses, où l’auteur donnera libre cours à sa verve comique et les personnages s’envoyer mutuellement les griefs, ce qui va provoquer l’hilarité du public. Dans cette pièce, qui utilise, dans un langage à la fois plein de gouaille et de poésie, la colère d’un couple comme simple prétexte pour faire le procès d’une nouvelle réalité économique qui ne laisse pas place aux états d’âme, Ali Nacer vient de prouver une fois encore qu’il est un auteur dramatique qui ne laisse pas indifférent.


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