Publié le 29.06.2024 dans le Quotidien l’Expression
Dans cette dynamique ambiante où la visibilité de l’Algérie s’est accrue, l’empreinte du Président n’y est pas étrangère.
La stratégie diplomatique de l'Algérie gagne en efficacité et en visibilité à l'international. De plaidoyer en plaidoyer, l'Algérie poursuit son petit bonhomme de chemin, en quête de consensus diplomatique et de dialogue politique autour de questions d'intérêt commun, techniques, politiques, économiques, scientifiques... mais aussi au sujet du soutien des causes justes dans le monde. La situation désastreuse en Palestine et la détérioration de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, occupent l'essentiel de l'agenda international de la diplomatie algérienne. Galvanisée par son mandat de membre non permanent à l'ONU, l'Algérie s'est investie sur le front diplomatique donnant du punch aux sans voix et au monde opprimé. La voix de l'Algérie, de plus en plus audible sur le plan politique et diplomatique, est en passe de changer la donne sur la scène internationale. La montée en puissance des pays hostiles au monde unipolaire et les tractations mondiales, en vue de rectifier le tir concernant moults aspects visant la réforme du système mondial actuel, à commencer par l'ONU, témoigne de cette avancée inéluctable de la diplomatie algérienne sur la scène mondiale. Le lancement, jeudi passé à Moscou en Russie, du dialogue algéro-russe participe de cette logique. Aussi, il y a quelques jours, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté internationale à l'étranger, s'envolait à Viennes en Autriche, ensuite à Varsovie en Pologne où il a rencontré ses homologues respectifs. Bien que strictement diplomatique, le périple du ministre des Affaires étrangères n'a pas omis d'inclure les aspects de la diplomatie économique, où des rencontres avec la communauté nationale et les hommes des deux pays ont eu lieu. Histoire d'inciter ces derniers à visiter l'Algérie et de mettre en relief les potentiels et les changements intervenus dans le pays, depuis peu. Néanmoins, il reste évident que le périple d'Ahmed Attaf recèle dans son agenda des aspects autrement, plus importants à savoir la situation inquiétante en Palestine, et «les massacres que commet l'entité sioniste dans la bande de Ghaza». L'Algérie demeure fermement attachée aux principes du respect de la légalité et de la légitimité internationale, notamment pour ce qui est du respect des décisions de l'organisation des Nations unies pour le règlement des conflits dans le monde. «Je crois sincèrement qu'en ces temps troubles, l'humanité tout entière a grand besoin de l'ONU (...) De par sa position actuelle au Conseil de sécurité, l'Algérie continuera de plaider en faveur du rôle essentiel et vital de l'ONU, qui, à nos yeux, est indispensable et irremplaçable», devait souligner Attaf à Viennes. La consultation des pays amis, engagés et qui comptent parmi les soutiens traditionnels et historiques de l'Algérie aux causes justes, permettent l'élargissement du camp favorable au projet de réforme du système mondial et l'esquisse d'actions concrètes sur le terrain. L'approche empruntée par la diplomatie algérienne depuis peu, rompt avec les clichés dépassés et les recettes d'antan. C'est le chemin de la diplomatie de proximité, de la consultation et de la concertation mutuelle, ainsi que du respect mutuel envers les soutiens traditionnels, à travers leur implication dans les choix et les décisions qui engageront, demain, le monde vers un ordre nouveau et foncièrement différent. En tout cas, l'Algérie et nombre de ses alliés y croient dur comme fer. D'autres fronts sont également nécessaires pour accompagner cet effort indispensable, à travers des actions et des lobbyings à même de renforcer la visibilité de l'Algérie et son aura sur la scène mondiale. Telles sont, à titre d'exemple, les sorties du grand argentier du pays, Laâziz Faid et de la directrice des impôts, Amel Abdelatif à Paris où une convention a été signée, conjointement avec la représentante de l'Ocde (l'Organisation de coopération et de développement économiques), en vue «de lutter efficacement contre les pratiques d'évasions fiscales internationales...». Il y a également cette importante délégation des Douanes algériennes, jouissant d'une crédibilité à l'international, qui a pris part au Conseil de coopération douanière de l'Organisation mondiale des douanes (OMD), tenues à Bruxelles (Belgique). Faut-il le signaler aussi, le P-DG de Sonelgaz, Mourad Adjal, était de la partie en prenant part aux travaux du Forum africain de l'énergie, qui se tient du 25 au 28 juin à Barcelone en Espagne. Dans cette dynamique ambiante où la visibilité de l'Algérie s'est accrue, l'empreinte du Président n'y est pas étrangère.
Mohamed OUANEZAR
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Posté Le : 30/06/2024
Posté par : rachids