Préscolaire, le grand cafouillage

La directive, donnée l'année dernière par le ministre de l'Education nationale lors de sa visite à Oran, concernant la nécessité d'ouvrir d'autres classes pour le préscolaire en fonction de la demande, semble avoir été un coup d'épée dans l'eau.

 Ce rappel nous a été donné, avant-hier, par le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (FNAPE) en faisant un état des lieux sur ce segment de l'enseignement préparatoire pourtant rendu obligatoire pour tous les enfants âgés de 5 ans. Cette année encore, les inscriptions ont été «théoriquement» closes en juin dernier avec, cependant, le non-respect de la norme requise, à savoir 25 élèves par classe, un chiffre qui a été révisé après que la tutelle l'ait fixé initialement à 20 élèves par classe. Pour cette année encore, les objectif tracés par le département ministériel de Aboubakr Benbouzid semblent loin d'être atteints dans la mesure où, en plus de la surcharge des classes, dans plusieurs quartiers, cet enseignement fait défaut et on retrouve qu'un ou deux, voire trois établissements par circonscription pédagogique comprenant jusqu'à 10 écoles primaires.

 Selon une source de la direction de l'Education, seuls les 25 premiers élèves inscrits ouvriront droit aux livres et manuels qui leurs sont destinés, les autres devront les acheter pour un prix avoisinant les 3.000 dinars. «Du jamais vu !», s'exclament des parents qui continuent d'affluer au niveau de l'établissement le plus proche de leur lieu de résidence dans l'espoir de l'ouverture d'une éventuelle division. Selon certaines indiscrétions, cette option est officieusement retenue pour répondre à une demande importante. Reste les questions de l'espace pédagogique, du fait que le mobilier des classes du préscolaire est spécifique, ainsi que la position de l'inspection de la fonction publique qui devra approuver les postes budgétaires pour le personnel qui sera éventuellement recruté.