Algérie

Près de trois millions de fonctionnaires concernés par les augmentations en 2023



Près de trois millions de fonctionnaires dont 10% de contractuels et autant de retraités, ont bénéficié, depuis janvier 2023, de l'augmentation des salaires, étalée sur une année, décidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors d'un Conseil des ministres. «Les rémunérations seront majorées à hauteur de 47% sur trois ans, en y incluant les augmentations consenties en 2022».«Le montant minimum de la pension de retraite sera relevé à 15.000 DA, pour les retraités qui perçoivent actuellement moins de 10.000 DA et à 20.000 DA pour ceux qui touchaient moins de 15.000 DA, et ce, pour être en cohérence avec le SNMG fixé à 20.000 DA depuis 2021. Et l'allocation chômage, instituée en mars 2022, sera augmentée à 15.000 DA nets d'impôts en plus de la prise en charge par l'Etat des charges de la couverture sanitaire des chômeurs pendant la période de bénéfice de l'allocation», a indiqué un communiqué de la Présidence de la République.Le chef de l'Etat a ordonné au Gouvernement de préparer les textes d'application relatifs à l'augmentation des salaires, des pensions de retraite et de l'allocation chômage pour entamer le versement des augmentations directement après l'approbation, par le Parlement, du projet de loi de Finances 2023, à compter de janvier 2023. La préparation des textes par le Gouvernement permettra d'entamer le versement des augmentations «directement après l'approbation, par le Parlement, du projet de loi de finances 2023, à compter de janvier 2023. La loi de Finances 2023 doit être signée par le chef de l'Etat avant le 31 décembre 2022.
A l'ouverture de la rencontre Gouvernement-walis, tenue au Palais des Nations, au Club des Pins, fin septembre 2022, Abdelmadjid Tebboune a annoncé que l'augmentation des salaires modestes, de l'allocation chômage, et la révision des pensions de retraite, se poursuivra en 2023, et ce, dès janvier.
«Nous nous sommes employés à soutenir le pouvoir d'achat des citoyens, et tel que je me suis engagé, les salaires égaux ou inférieurs à 30.000 ont été exonérés d'impôt (impôt sur le revenu global, IRG), c'est là un pas hors du commun. Nous avons également tenté d'atténuer l'impact des impôts sur les citoyens, d'abord par un premier allègement, puis par l'augmentation du SNMG, la majoration du point indiciaire, la révision des pensions de retraite et enfin la mise en place de l'allocation chômage», a indiqué le chef de l'Etat lors de cette même rencontre. Chargeant, à l'occasion, le Gouvernement de préparer la révision des salaires des enseignants et du personnel paramédical, en concertation avec les syndicats.
Les augmentations décidées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, seront versées avant le début du mois de Ramadhan, à compter du 10 mars, a indiqué, fin février dernier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Soulignant que les augmentations des pensions de retraites toucheront 2.985.000 bénéficiaires, tandis que les augmentations de salaires concerneront 2.800.000 bénéficiaires (90% de fonctionnaires et 10% de contractuels). «Les augmentations des allocations chômage toucheront 2 millions de bénéficiaires», a-t-il précisé dans une déclaration à la Télévision publique, faisant remarquer que cette allocation a été versée avec la nouvelle formule (15.000 DA) depuis janvier dernier au profit des chômeurs inscrits.
Le taux d'insertion professionnelle dans le secteur administratif, a poursuivi le ministre du Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale, a atteint 98,5% après l'insertion de 321.621 sur un total de 326.115 bénéficiaires, soulignant qu'il sera procédé à l'insertion de 4.494 fonctionnaires dans le secteur de l'Education, au courant de cette année, au poste d'encadreur éducatif.
«2023 sera l'année de la clôture définitive du dossier des contrats à durée déterminée dans le dispositif d'insertion sociale et professionnelle, et celui des contractuels dans le secteur de l'Education», a-t-il dit.
Lors de son entrevue périodique avec des représentants de la presse nationale, fin février dernier, le chef de l'Etat a affirmé que la décision de porter le taux d'augmentation des salaires à 47% à l'horizon 2024, et l'augmentation des pensions de retraites ainsi que la réduction des impôts sur le revenu, étaient des décisions inédites et exceptionnelles visant principalement l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen. Précisant que les augmentations de salaire annoncées précédemment, qui seront versées avant le mois sacré du Ramadhan, sont une décision, exceptionnelle et inédite, d'autant que, a-t-il dit, le taux des augmentations atteindra 47% à l'horizon 2024.
Les augmentations des salaires annoncées, en sus des pensions de retraite et la réduction des impôts sur le revenu, a-t-il poursuivi, s'inscrivaient toutes dans le cadre de l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen algérien. «Aucune augmentation de salaire n'a été enregistrée en Algérie depuis près de 10 ou 15 ans. L'augmentation progressive des salaires actuellement se répercutera indubitablement sur le niveau de vie du citoyen, en attendant une augmentation définitive au cours de l'année prochaine», a-t-il fait savoir. L'Etat, a-t-il ajouté, mène une véritable bataille pour protéger le pouvoir d'achat du citoyen en luttant contre toutes les formes de spéculation et de corruption.
À l'issue d'une séance plénière consacrée au vote du texte de la loi de Finances 2024, au Conseil de la Nation, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a affirmé à la mi-décembre 2023, que les nouvelles augmentations des salaires de la Fonction publique seront versées directement avec l'entrée en vigueur de la loi de Finances 2024, en janvier. «Les affectations destinées à la mise en ?uvre de la nouvelle loi de Finances seront versées à compter du 1er janvier 2024, et par conséquent, le versement des salaires, compte tenu des augmentations décidées, aura lieu ce mois-ci», a-t-il indiqué.
Faisant remarquer que l'élaboration de la loi de Finances 2024 intervient dans le cadre de la concrétisation des instructions et des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à travers lesquelles il a appelé le Gouvernement à intégrer l'ensemble des décisions prises lors des réunions ministérielles précédentes, qu'il s'agisse de l'aspect social et économique ou de la préservation de la souveraineté de l'Etat sans recourir à l'endettement extérieur.
Cette loi, a-t-il dit, vise notamment à préserver le pouvoir d'achat des citoyens face à la hausse des prix dans les marchés mondiaux, en tenant compte des équilibres financiers et en incluant les augmentations des salaires décidées par le président de la République. Faisant savoir que le soutien aux acquis sociaux obtenus au cours des quatre dernières années, consacre le caractère social de l'Etat comme axe fondamental dans les politiques générales, et ce conformément aux références nationales de Novembre. Et prévoit plusieurs mesures visant à poursuivre la réforme en matière de finances publiques, à renforcer la base des infrastructures et à consolider la dynamique du développement socio-économique, notamment à travers l'intervention de l'Etat dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la sécurité sociale et de l'habitat, notamment au profit des catégories sociales les plus vulnérables.
Cette loi, a-t-il dit encore, prend également en charge l'incidence financière induite par des dispositions relatives à la garantie de la sécurité alimentaire, la promotion de l'investissement, le lancement des projets structurants d'envergure et la poursuite de la réalisation des différents projets en cours, à l'instar de la numérisation des procédures et des services et sa généralisation à tous les secteurs. Rappelant, au passage que le budget 2024 est le plus gros dans l'histoire de l'Algérie.
«La nouvelle loi de Finances est la deuxième à être élaborée et débattue selon les règles et principes énoncés dans la loi organique n° 18-15 relative aux lois de Finances, ajoutant que «ce texte est intervenu dans un contexte marqué par la poursuite des efforts consentis par tous les secteurs pour mettre en ?uvre une nouvelle approche administrative basée sur le principe de la performance et de l'efficacité en vue de rationaliser les dépenses publiques».


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