Algérie

Près de 7.000 logements fin prêts avant la fin d'année



Près de 7.000 logements fin prêts avant la fin d'année
Faire le décompte sur chantiers et non pas sur papier, aussi crédible soit-il. Prendre avec des pincettes les états notifiés et descendre sur le terrain. Non pour constater, mais pour booster, réorganiser, rappeler à l'ordre, faire le contremaître et le pompier à la fois... Tel est le mode d'emploi «Zâalane».Il y va de la crédibilité du chef de l'exécutif, de la solvabilité de l'Etat en conséquence, tant vis-à-vis des détenteurs d'une décision de pré-affectation signée par le wali, eux-mêmes, qu'à l'égard de la population tout entière. On préfère prolonger un peu plus l'impatience des mal-logés que d'abuser de leur crédulité et leur infortune, que de leur promettre monts et merveilles dans si peu de temps. Il est vrai que l'actuel locataire du 14ème étage de la wilaya a eu un lourd héritage : sur le dos, plus de 6.000 pré-affectations, et entre les mains, un taux de réalisation de logements plutôt dérisoire et à mille lieues des engagements de livraisons. Ajouté à cela, une distribution «à tout-va» des pré-affectations, présentant entre autres aberrances, le fait que, par exemple, dans un «haouch» cohabité par dix ménages, deux ou trois d'entre eux seulement possèdent ce fameux sésame ouvrant la porte d'un nouveau toit. D'où se pose d'ailleurs le problème d'éradication du vieil immeuble après relogement. Il fallait donc, après un changement de fond en comble des méthodes de travail, mais aussi de têtes aux postes de commande de l'OPGI et la DUAC, notamment, inverser la tendance et hisser plusieurs niveaux vers le haut le taux de réalisation. Plus facile à penser qu'à faire, d'autant que de nouveaux programmes, tous types confondus, sont venus dans l'intervalle se greffer au plan de charges, déjà pesant. Avec, en face, des entreprises pas du tout pressées d'en finir, des services de maîtres d'ouvrages et des organes de suivi conjuguant la connivence à l'incompétence, à quelques rares exceptions près. Un vrai défi, bref, pour les pouvoirs publics locaux, sans vanité aucune. Au bout de deux ans, le tableau de bord présente maintenant beaucoup de voyants au vert, même si la vitesse de croisière et la sécurité optimale restent des objectifs lointains. Avant-hier lundi, une énième sortie a été effectuée par le wali, Zâalane Abdelghani, avec comme feuille de route : trois grands sites LPL destinés à la résorption de l'habitat précaire et du vieux bâti en plein centre-ville. Le président de l'APW, Kazitani Abdelhak, qui n'a jamais faussé compagnie au chef de l'exécutif, notamment quand il s'agit de missions liées à des activités touchant directement les citoyens, dont en premier lieu le logement, se mêlait toujours au débat, dans l'esprit d'un tout unique et indivisible «exécutif-assemblée élue», rompant ainsi avec les vieux et faux us protocolaires qui voulaient que le P/APW se fasse discret sous l'ombre du chef absolu, juste pour faire le figurant. Premier point de la tournée : le chantier de 850 unités LPL à El-Mohgoun, daïra d'Arzew. Après une virée à travers les blocs du site et ses espaces publics communs, c'est le briefing rassemblant tous les intervenants : le DG de l'OPGI et le DUAC avec leurs équipes respectives, le directeur du Logement, le bureau d'études, les représentants de l'entreprise de réalisation, China Railway Construction Engineering Group (CRCEG), le directeur de l'Hydraulique, Seor, Sonelagaz, Algérie Télécom, Algérie Poste, entre autres. Le wali veut savoir pourquoi la viabilisation primaire et secondaire n'a pas été lancée. Tout en lui assurant qu'elle va l'être très prochainement, le DUAC a justifié le retard par le temps qu'a pris l'étude globale du POS. Les Chinois qui ont achevé à 100% les bâtiments ont rassuré, de leur part, qu'ils étaient en mesure d'en finir avec les réseaux tertiaires, mais pour cela, le collecteur principal doit être prêt pour s'y brancher. Ce à quoi, le DUAC a répliqué : «Occupez-vous de ce qui vous regarde ! Menez à bout votre travail car le principal sera là avant que vous ne terminiez». Pour cela, le wali a instruit les Chinois de renforcer leur groupe sous-traitant pour le lot viabilisation, en le portant à cinq entrepreneurs locaux au lieu de deux. Un ultimatum, le 28 novembre, leur a été accordé pour «sortir» du site, au-delà duquel le compteur des pénalités de retard sera mis en marche. La cellule de suivi intersectorielle, installée sur place, doit communiquer des états journaliers à la faveur de briefings tenus quotidiennement en fin de journée. Pour les services publics d'accompagnement, des locaux au RDC des bâtiments ont été déjà réservés par certaines directions. D'autres services n'ont pas encore pris des points de chute dans cette cité et un appel à manifestation leur a été fait par l'OPGI avant la mise en vente des locaux. Site suivant, les 1.050 logements de Gdyel. Tous les blocs sont fin prêts. Pour l'eau, en attendant le projet d'amener l'AEP via le MAO confié à la DHW, doté d'un montant de 120 millions de dinars, c'est le recours provisoire au système D. A savoir, l'installation de bâches à eau avec surpresseurs sur le toit de chaque bâtiment. Pour l'assainissement, également, il est question de deux solutions temporaires, aussi bien pour ce site de 1.050 unités que pour la grande cité voisine, à mettre en place sur les 3 milliards de cts octroyés à Gdyel du Fonds de wilaya. Pour l'aménagement, dont notamment la voirie, une entreprise privée déjà retenue aura à faire toute la boucle du site. Cap sur le site de 1.430 logements au pôle de Belgaïd, réalisé par l'incontournable entreprise China Railway Construction Engineering Group (CRCEG).NOUVEAUX QUOTAS DE 4.000 LPL ET 3.000 UNITES AADL POUR ORANLà, pour cette cité de deux lots, 640 et 816 unités, il ne s'agit, en tout et pour tout, que de menus travaux de finalisation à parachever. Après un petit débriefing entre responsables, place maintenant au traditionnel point de presse animé par le wali en guise de synthèse médiatique sur la tournée de travail et d'inspection, sans pour autant une restriction aucune sur les thèmes du débat. Ainsi, le wali fera-t-il savoir qu'après un rapport circonstancié et un décompte minutieux, il ressort qu'un quota de près de 7.000 logements du programme LPL sera fin prêt avant la fin d'année en cours. Il a précisé néanmoins, et ce après des questions insistantes des journalistes, que «les opérations de relogement vers ces sites ne seront lancées qu'à partir du début 2016», sans pour autant donner des détails, par souci de réserve surtout, sur le calendrier ou le planning de relogements, qui ne serait pas encore confectionné tant il y a encore manque de visibilité étant donné que tous les paramètres de l'équation - car c'en est une vraiment- ne sont pas encore à portée de vue. Toutefois, le chef de l'exécutif a souligné que la priorité sera pour les titulaires de réaffectations et encore davantage pour les vieux bâtis classés rouge selon le diagnostic du CTC, lesquels sont éparpillés à travers 7 des 12 secteurs urbains d'Oran. La finalité de ce processus, a mis l'accent M. Zâalane, c'est de «nettoyer la ville, de la dé-bidonviliser progressivement». Interrogé par le Quotidien d'Oran, dans un chapitre corollaire, au sujet des programmes de logements promis par le ministre de l'Habitat lors de sa récente visite de travail à Oran, le wali a affirmé que ces opérations ont été bel et bien notifiées, à savoir : un quota additif de 4.000 logements LPL et un autre de 3.000 unités de type location-vente AADL. A une question posée à propos d'un éventuel quota de logements de secours qui serait mis de côté par la wilaya pour faire face à d'éventuels sinistres qui surviendraient, durant cet hiver, dans le tissu de précarité critique éparpillé dans les zones bien connues du centre-ville d'Oran, le wali a été catégorique : «Non, nous n'avons aucun appartement achevé et fermé à clé prédestiné à ce cas de figure. Si, par malheur, un tel sinistre venait à survenir, nous n'avons d'autre choix que le recasement comme solution provisoire».




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