Algérie

Près de 5000 candidates en lice Scrutin du 23 octobre en Tunisie



Près de 5000 candidates en lice                                    Scrutin du 23 octobre en Tunisie
S'il est un acquis de la société tunisienne que la Révolution du 14 janvier conserve jalousement dans sa marche pour l'édification de la démocratie, c'est d'abord la place de la femme dans la société.
Tunis.
De notre envoyé spécial
La loi électorale prévoit, dans le prochain scrutin, «une liste paritaire et alternative» entre hommes et femmes. Autrement dit, dans une liste électorale, il faut autant de femmes que d'hommes et de manière alternative, c'est-à-dire que sur une même liste, un candidat doit être suivi d'une candidate et ainsi de suite. Ce qui fait que sur un ensemble de candidats qui dépasse les 10 000 sur le territoire national, les femmes sont au nombre de quelque 5000. Soit presque à parts égales.
La plus grande représentation féminine est à enregistrer au niveau des partis politiques avec un score de 54%, tandis que les indépendants font moins avec 43% et, en dernier, les coalitions de listes qui n'en conservent que la faible part de 6%. Cependant, le ventre mou de cette loi semble avoir été vite détecté par les «misogynes» qui ne se voient pas obligés de prévoir une femme en tête de liste.
Ainsi, la représentation féminine en tête ne dépasse pas le faible taux de 6% d'un total de plus de 1600 listes. Selon les statistiques de l'ISIE, les femmes tête de liste sont de l'ordre de 8% chez les partis politiques, 32% chez les coalitions et 3% au niveau des indépendants. Ainsi, il est aisé de déduire que les listes de coalitions ont préféré jouer sur «la qualité» puisqu'elles enregistrent le meilleur taux de chef de liste femmes aux dépens de la quantité en termes de participation ; les partis et les indépendants ont fait l'inverse.
Pour ce qui est des têtes de liste en fonction de l'âge des candidats, 12% ont plus de 60 ans, 28% ont entre 50 et 60 ans, 33% entre 40 et 50 ans, 23% entre 30 et 40 ans et 5% seulement ont moins de 30 ans.
Mais l'une des plus importantes caractéristiques qu'il nous est donné de relever c'est la spécificité de l'élection du 23 octobre. Les concepteurs ont ainsi mis en place le mode «scrutin de listes à un tour à la proportionnelle avec les plus grands restes». D'aucuns parmi les observateurs les plus avertis mais aussi de l'avis d'une certain nombre d'acteurs qui ont participé aux choix de ce mode, affirment que ce scrutin constitue l'une des plus grandes réalisations de la haute instance pour atteindre les objectifs de la Révolution car l'élection prochaine ne sortira pas avec la victoire imposante d'une quelconque partie dans la course.
Autrement dit, aucun parti ne pourra s'assurer une place hégémonique au sein de l'Assemblée constituante. Il s'agit là, selon eux, d'une garantie pour une élection qui prend en considération l'ensemble des acteurs afin d'assurer une plus large représentativité pour l'élaboration de la loi fondamentale.
Ainsi, avec 60% de voix, l'on ne pourra prétendre qu'à environ 30% des sièges. Il s'agit, selon nos interlocuteurs, du scrutin qui sied le mieux pour la Constituante.


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