Algérie

Près de 4 000 personnes descendent dans la rue



Des centaines de personnes ont, à l'appel de la Coordination des comités de villages d'Azzazga, marché, hier, en réaction à la mort, jeudi dernier, d'un jeune, M. Dial, journalier de son état et père de quatre enfants en bas âge, victime d'une «bavure» militaire après l'attentat qui a ciblé, le jour même, un convoi militaire près de l'hôpital de la ville (Azzazga).
Les manifestants s'élèvent également contre le climat d'insécurité qui règne dans la région. Tôt dans la matinée d'hier, des groupes de personnes convergeaient vers le point de départ de la manifestation. Parmi les marcheurs, des citoyens de la commune de Souamaâ (Mekla), plus particulièrement ceux du village d'Ouamdhen d'où était originaire la victime, enterrée dans la douleur avant-hier, samedi, au cimetière du village natal. La marche, que les organisateurs ont voulue pacifique, s'est ébranlée de la gare routière d'Azzazga pour se diriger vers les sièges de l'APC et de la daïra avant de prendre la direction de l'hôpital SaId Meghnem d'Azzazga, à la sortie de la ville, plus précisément à l'endroit où le jeune a été tué. Une gerbe de fleur a été déposée et une minute de silence a été observée à la mémoire de M. Dial. De la gare routière au lieudit Tazaghart, près de l'établissement hospitalier de la vile d'Azazga, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. Ils ont, en outre, dénoncé les agissements des militaires lors de l'opération de ratissage enclenchée juste après l'attentat qui a ciblé leur convoi. Des agissements que d'aucuns chez les membres de la coordination des comités de villages ont qualifié de «descente punitive». A travers cette action, la troisième du genre après les deux grèves générales observées vendredi et samedi derniers ayant paralysé la ville d'Azzazga, les manifestants, plus particulièrement ceux de la localité de Souamaâ, exigent «que toute la lumière soit faite sur ces malheureux événements, que les responsabilités soient situées et les auteurs identifiés et traduits devant les juridictions compétentes et, enfin, que réparation soit accordée aux familles des victimes». Notons, par ailleurs, que les membres de la commission de sécurité de la wilaya, à leur tête le wali, se sont déplacés vendredi dernier sur les lieux du drame avant de rencontrer les membres des comités de villages et la famille de la victime. Lors des funérailles de la victime, à Oumaden (Souamaâ, Mekla), les autorités de la wilaya, à leur tête le chef du cabinet du wali, ont rassuré la famille de la victime au sujet des réparations, de la traduction devant le tribunal militaire les militaires impliqués dans cette bavure et que le statut de victime du terrorisme sera accordé à la famille de la victime.


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