Algérie

Près de 170 000 nouvelles entreprises en 2010



Près de 170 000 nouvelles entreprises en 2010
Dans un rapport de statistiques pour 2010 consacré aux créations d'entreprises en Algérie, le Centre national du registre du commerce (CNRC) donne à apprécier une série de chiffres qui livrent un bilan de l'exercice précédent, s'agissant des inscriptions des opérateurs économiques au registre du commerce.
Un bilan qui fait ressortir un chiffre clé, celui de 167 585 immatriculations ou créations nouvelles d'entreprises, très largement dominé par les personnes physiques qui représentent 92,6% du chiffre global, soit 155 146 personnes physique contre 7.4%, soit 12 439 personnes morales ou sociétés. Ces chiffres sont contrebalancés par ceux du nombre de radiations du registre du commerce où les personnes physiques, encore une fois, représentent la part la plus largement dominante, soit 94% sur les 127 898 radiations ou cessations d'activités. A ces chiffres de créations et de radiations, il faut ajouter ceux des modifications du registre du commerce (68 903), également largement représentées par les personnes physiques (80,8%), et celui, négligeable, des réimmatriculations (10 cas) opérées à titre résiduel. On ne sait s'il faut, comme le fait le rapport du CNRC, additionner les chiffres ainsi mis en exergue, tant il est vrai qu'on est plutôt tentés de faire une soustraction pour faire ressortir, plutôt que le nombre des opérations confondues opérées par le CNRC, le nombre différentiel des entreprises qui s'ajoute à celui déjà existant. Cela pour savoir de combien d'entreprises s'enrichit le tissu économique algérien après une année d'exercice. Il ressort de ce calcul, comme l'établit d'ailleurs le rapport, qu'entre 2009 et 2010, il a été enregistré un développement de 27,3% du tissu économique ou, si l'on préfère être plus rigoureusement collés à la procédure qu'à sa conséquence naturelle, un accroissement des inscriptions totales au registre du commerce (RC). Cette remarque est faite pour préciser que les inscriptions au registre du commerce ne donnent pas, par rapport au niveau de précision du travail de terrain, le nombre réel des opérateurs qui sont entrés, cette année-là, en activité, ce nombre représentant, en tout cas, ceux qui avaient, durant cet exercice-là, le projet d'activer en tant qu'opérateurs économiques. On l'aura, bien entendu, remarqué. Le chiffre des radiations semble concurrencer celui des créations de nouvelles entreprises, et comparativement à l'année 2009, on assiste, en 2010, à un doublement, voire plus, de ce nombre. Ce fait est dû à une mesure de facilitation des radiations du RC à travers la suppression de la condition de production d'un extrait de rôle en vue de cette opération de cessation d'activité. La distribution des inscriptions au RC trahit un grand clivage en matière de volume des activités économiques, entre les différentes wilayas et régions. Ainsi, si Alger concentre quelque chose comme 15% de l'ensemble national, elle est suivie de très loin par Sétif avec 3,7%, M'sila (3,6%), Béjaïa (3,5%), Tizi-Ouzou (3,5%), Oran (3,3%), Tlemcen (3,1%), Chlef et Constantine (3% chacune). Ces huit wilayas représentent, sans une possible rationalisation économique de cette donne, 41,6% de l'ensemble des inscriptions, alors que par régions, il ressort des pourcentages susceptibles d'être rationalisés, notamment les 38,5% des inscriptions au RC pour le Centre, et les 31, 20,8 et 9,7%, respectivement pour l'Est, l'Ouest et le Sud. Par secteur d'activités, il semble bien que les chiffres reflètent hiérarchiquement une préférence des opérateurs économiques pour les créneaux qui ne sont pas contraignants du point de vue de l'investissement financier, que suit immédiatement l'option d'investir dans le secteur le plus porteur. Ce fait met en tête des inscriptions au RC le secteur des services et le commerce de détail, suivi, selon la logique évoquée plus haut, du secteur du BTPH. Pour ce qu'il représente, l'import-export (plutôt l'import-import) représente tout de même un pourcentage considérable, puisqu'il vient avec 2,5% au-dessus de la production artisanale qui, elle, ne représente que 0,3%, et à peine en dessous du commerce de gros (4%), dont il est le principal pourvoyeur. A ce dernier titre, le rapport du CNRC révèle et relève un nombre de sociétés d'import-export pour la revente en l'état en augmentation de pas moins de 8,5%, soit, par rapport à 2009, 2 676 sociétés du genre qui s'ajoutent aux 34 013 déjà existantes. Des chiffres qui traduisent la réalité actuelle de la structure de notre économie et du marché de la consommation, tous deux dépendant largement de l'importation. Par ailleurs, un rajeunissement et une féminisation des effectifs commerçants sont notés, le rapport relevant que 61% des commerçants, personnes physiques, se situent dans la tranche d'âge des 29-48 ans, et qu'il y avait déjà, à fin 2010, 115 241 femmes commerçantes, dont 4 451 gérantes de société.


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