Près de 1 500 contrebandiers arrêtés par la gendarmerie en onze mois

La situation sécuritaire régionale et la propagation inquiétante de certaines formes de crime organisé imposent un dispositif de surveillance des frontières qui s'est vu renforcé à maintes reprises, notamment au cours de l'année 2014.Rien que dans le cadre de la lutte contre la contrebande de différentes marchandises de fabrication nationale et étrangères, les services de la Gendarmerie nationale ont interpellé, au cours des onze mois écoulés de l'année, près de 1 500 personnes impliquées dans des affaires de contrebande. En effet, des quantités énormes de marchandises dont la valeur est estimée à plusieurs milliards de centimes ont été saisies, entre produits alimentaires, produits pharmaceutiques, effets vestimentaires, produits métaux et non métaux, et autres. Contacté ce sujet, le général Mohamed Tahar Benamane, directeur central de la sécurité publique et de l'emploi au commandement de la Gendarmerie nationale, a indiqué que les unités opérationnelles ont procédé à l'interpellation de pas moins de 1 495 contrebandiers du 1er janvier au 30 novembre. Un nombre total inférieur de 243 par rapport à la même période de l'année précédente grâce à la présence permanente des hommes en vert sur le terrain et le renforcement des contrôles au niveau des frontières terrestres et sur les axes routiers. Même si le nombre de contrebandiers arrêtés a tendance à baisser entre les deux années, il demeure, néanmoins, inquiétant, sachant, également, que des femmes et des mineurs sont de plus en plus impliqués. Le général Benamane a fait savoir que parmi les personnes interpellées de différentes nationalités, il a été constaté l'implication de 72 femmes et 65 personnes âgées de moins de 18 ans. Il explique, concernant les régions les plus affectées par ce phénomène, que la carte de criminalité indique que la quantité et le genre de marchandises saisies diffèrent d'une zone frontalière à une autre, selon la demande de l'autre côté de la frontière. On saisit plus de carburant, de produits alimentaires et de cigarettes à l'ouest et au sud-ouest, comme c'est le cas pour le narcotrafic, et plus de cheptels, médicaments et effets vestimentaires à l'est et au sud-est. Des frontières menacées, également, par d'importantes tentatives de trafic d'armes, de drogues et d'êtres humains en conséquence de la dégradation de la situation sécuritaire chez les pays voisins notamment la Libye et le Mali. En somme, les services de sécurité déployés aux frontières sont sur le pied de guerre et en vigilance optimale contre les multiples menaces transnationales. Ils constituent la première ceinture de sécurité pour le territoire national et pour plusieurs autres pays destinataires de produits prohibés, dont le kif marocain et les armes en provenance de pays en conflit.