Algérie

Près d'une semaine après l'ouverture du dialogue intermalien à Alger


Près d'une semaine après l'ouverture du dialogue intermalien à Alger
Le dialogue intermalien se poursuit laborieusement. Et pour cause, les discussions achoppent sur des conditions que des délégations des groupes du Nord remettent encore sur la table. Signe de la persistance de la méfiance et surtout de la crainte que la balance penche en faveur des négociateurs du gouvernement. Pourtant, à la lecture des déclarations du MAE malien, Abdoulaye Diop, et de celui de la réconciliation, M. Zahabi, on retiendra surtout cette "main tendue" et cette volonté de "signer et d'accepter tout accord".Bien entendu, les représentants du gouvernement, qui ont autant que leurs interlocuteurs subi des pressions, parlent plus à l'aise avec le renoncement par les groupes influents du Nord, depuis l'accord de Ougadougou, à ses deux principales revendications, en reconnaissant "l'intégrité territoriale du pays et le caractère laïc de l'Etat". S'imposa alors d'elle-même l'idée d'une autre forme d'organisation administrative et politique.Et c'est sur cette forme que se penchent les négociateurs qui n'en ont pas encore déterminé le statut.D'où, peut-être, ces tergiversations de certains groupes comme le MNLA qui puise ses arguments dans la méthodologie. Après son faux bond à l'ouverture de la deuxième phase des négociations, le 1er septembre dernier, Billel Ag Charif a ravisé ses positions avant de confier, à l'APS, son optimisme sur l'issue du dialogue. La même tendance est observée chez tous les intervenants, des deux camps, dont les souhaits concordent avec les projections de la médiation.Reste à savoir alors, en l'absence d'information sur le déroulement des discussions des quatre groupes de travail, où se situe le blocage.Hormis la méfiance que continuent de nourrir les groupes militaro-politiques du Nord envers le pouvoir central de Bamako, le problème réside dans la composante ou plus exactement le nombre de représentants de ces groupes qui se scindent en deux camps, faute de consensus quand bien même ils aient signé un protocole qui a, sur papier, consacré l'harmonisation de leurs positions pour, comme souhaité par la médiation, parler d'une seule voix.Et malgré les difficultés à harmoniser ces positions ? la médiation avait souhaité que les groupes de la rébellion constituent un seul bloc ? tous les groupes semblent prendre conscience du poids des attentes des populations du Nord dont certaines sont représentées dans les négociations. Et des partenaires qui ont mis tout leur poids pour rapprocher les vues des deux parties en vue de la conclusion d'un accord global et définitif qui mette fin à une crise qui dure depuis l'indépendance du Mali.D'où cet accord tacite et "opportun" entre les groupes et ce compromis autour de la première question : le statut juridique et politique des régions du Nord. Une proposition algérienne pour accorder à ces régions "un pouvoir élargi". Ce qui n'est pas une autonomie absolue encore moins une indépendance de ces régions. Toutes les parties, selon des indiscrétions, ont accepté la proposition. Une proposition qui surmonte le palier le plus difficile de ces discussions même si le MNLA a reculé sur sa position initiale. Accord également sur la question sécuritaire, notamment la lutte contre le terrorisme. "La résolution des problèmes politiques est très importante pour mettre un terme ou réduire les problèmes sécuritaires auxquels fait face la région en particulier et le monde en général", avait indiqué Ag Charif à l'APS.Par ailleurs, la France a réitéré son soutien à la démarche algérienne et au processus d'Alger. Son ambassadeur à Alger, le partant André Parant, a exprimé le souci de la France de voir aboutir les démarches d'Alger qui visent à rétablir la paix au Mali et à aider la Libye à reconstruire son Etat. Les deux démarches algériennes, pour rappel,reposent principalement sur le dialogue entre les parties en conflit pour trouver une solution politique.NomAdresse email


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