Le diabète touche aujourd'hui près d'un million d'élèves algériens. C'est
ce qu'affirme une association de protection de l'enfance, après une enquête de
plusieurs mois sur la santé en milieu scolaire. La frange la plus touchée, précise-t-on
dans cette enquête qui devrait être rendue publique prochainement, est celle des
enfants du cycle primaire.
Plus de 856.000 écoliers algériens sont atteints de diabète. Ce chiffre
est la conclusion de l'enquête que l'Association nationale de protection de
l'enfance a menée dernièrement, dans la totalité des wilayas du pays sur la
santé en milieu scolaire. Il représente une indication préoccupante qui devrait
donner lieu, selon les souhaits de la Fédération nationale des parents d'élèves à «un
sérieux débat» sur les moyens de dépistage du diabète chez l'enfant scolarisé. «Il
y a urgence, a déclaré son président, M. Ahmed Khaled, à ce que les ministères
de l'Education nationale et de la
Santé publique réfléchissent aux solutions» et à «instaurer
un dispositif, de sorte à multiplier les contrôles médicaux et de santé, dans
les écoles et établissements éducatifs» du pays. Pour M. Khaled, «si le diabète
atteint aujourd'hui un nombre important de jeunes élèves, ce n'est pas
seulement en raison d'une mauvais nutrition, d'une consommation abusive de
produits fortement sucrés ou de la mauvaise surveillance des parents. C'est
aussi, clame-t-il, en raison de l'insuffisance des moyens de couverture
médicale et de santé, dans les établissements de l'Education nationale». Il n'y
a pas, selon lui, assez de structures ni d'inspections pour prévenir le diabète
en milieu scolaire «et ce n'est qu'au moment où, précise-t-il, les enseignants
et les responsables d'établissements sont confrontés à de graves accidents de
santé qu'ils se rendent compte de la gravité du phénomène». On ignore pour
l'instant dans quelles conditions l'Association de protection de l'enfance a
mené son investigation mais la publication attendue de ses résultats devrait
éclairer l'opinion sur le nombre d'établissements ciblés ainsi que sur le type
de panel sur lequel ses services ont enquêté. Mais le chiffre qu'elle vient de
communiquer indique que 856.000 élèves diabétiques sur une population scolaire
de près de 8 millions, représente un taux de 1,07%. On sait également que
l'opération qui a concerné les 48 wilayas du pays a touché les 3 paliers
pédagogiques et s'est conclue par la découverte que la frange la plus touchée
par la maladie est celle des enfants du cycle primaire. Chez cette catégorie, explique
le président de la
Fédération nationale des parents d'élèves, le dépistage est
d'autant plus impératif qu'il s'agit de «très jeunes enfants qui ne connaissent
rien de la maladie» et «qui n'en ont conscience que tardivement et dans les
accidents dont ils sont victimes» à l'école.
M. Khaled affirme que la
fédération qu'il préside reçoit régulièrement des témoignages «sur des enfants
pris d'évanouissement en classe ou à la récréation» parce qu'ils ne se savaient
pas malades ou «sur des élèves obligés de se cacher pour prendre leurs
médicaments» pour qu'ils ne soient pas rejetés par leurs camarades. Une des
revendications est que les enseignants exigent de consulter, à chaque début
d'année scolaire, le livret de santé de leurs élèves.
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Posté Le : 18/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kader Hannachi
Source : www.lequotidien-oran.com