Algérie

Préparer une grève générale pour dire non aux 4 «B»


Malaoui Rachid, président du Snapap et de la CGTA, s'est dit, hier, engagé dans la voie politique par la consultation de tous les partis et collectifs politiques afin de mobiliser la population pour une grève générale d'une journée dans le cas où les 4 «B» ne démissionneraient pas dans les tout prochains jours.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - En effet, ce que vise le président du Syndicat national autonome de l'administration publique (Snapap) et de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGTA), n'est guère une « grève sociale » mais une action politique pour dire non au système et d'accompagner les revendications du mouvement populaire qui demande, depuis plusieurs semaines, le départ des personnalités proches du régime.
Plus explicitement, l'invité du forum du Courrier d'Algérie dira que la crise disparaîtra avec la démission des 4 « B », soutenus indirectement par le chef d'état-major des armées, Ahmed Gaïd Salah, a-t-il précisé. Et, poursuivant sur le même ton intransigeant, le syndicaliste s'en prend à tous ceux qui ont rejoint la marche populaire après avoir collaboré avec le régime. « Tous les syndicats et partis politiques qui ont accompagné le gouvernement et bénéficié de ses subventions doivent aussi démissionner, au même titre que les noms décriés tous les vendredis », a-t-il martelé.
Placée sous le thème « La transition en Algérie : par qui et par quels mécanismes ' », la problématique est perçue par l'invité comme étant une situation bicéphale qui présente deux cas de figure de sortie de crise différents. L'élection présidentielle ou la Constituante ' Malaoui répond aux partisans du premier courant que la lecture littérale de la Constitution dont l'aboutissement est la désignation d'un Président conduit tout droit vers l'impasse, car ceux qui prônent cette alternative sont « pressés » d'en finir, et d'éviter de passer par la phase de transition.
C'est dans ce contexte que l'invité du forum implique ouvertement l'institution militaire dans la crise, par le biais du général Ahmed Gaïd Salah, qui « veut une présidentielle directe », mais en intervenant indirectement. Il considère dans ce cadre que cette volonté va à l'encontre de la revendication populaire puisque le « peuple refuse le gouvernement et le chef de l'Etat par intérim ». Le président du Snapap ira jusqu'à déclarer ouvertement que « les élections n'auront pas lieu ».
Le leader syndical compte sur la mobilisation pacifique du peuple algérien et la réussite de la grève générale au programme. Au passage, il dénonce la fausse identité des appels anonymes à la grève qu'il considère comme une volonté de briser la mobilisation populaire générale appelée par un collectif composé de partis politiques et de syndicats autonomes.
Enfin, pour clore le débat, l'invité du forum du Courrier d'Algérie lance un appel à l'institution militaire afin d'accompagner la volonté populaire, « tant que le peuple reconnaît l'institution de l'ANP ».
A. B.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)