Préparation de la saison estivale 2005
Promouvoir la destination Algérie Mohamed Seghir Kara, ministre du Tourisme, a procédé, hier à l?hôtel Dar Diaf de Bouchaoui, à l?ouverture de deux journées d?études portant sur l?évaluation des préparatifs de la saison estivale 2005. Ces journée sont placées sous le thème « Le tourisme balnéaire : facteur de développement et de promotion de la destination Algérie ». Des cadres de l?administration centrale et des directeurs du tourisme des wilayas du littoral ainsi que des présidents d?APW et d?APC ont participé à cette réunion. Lors de la lecture de son discours, le ministre a affirmé qu?il est nécessaire de prendre en considération les expériences antérieures relatives à la préparation de la saison estivale et qui ont démontré qu?« aucune administration ou entreprise, quelles que soient sa taille et ses capacités, ne peut toute seule faire face au rush des estivants », précisant au passage qu?« il faut coordonner les efforts entre les différentes instances dans le but d?être plus efficace et de répondre aux attentes ». Il cite des chiffres qui reflètent, selon lui, la relance du secteur : il a été enregistré une augmentation du nombre des estivants de 11% entre 2003 et 2004 et une hausse estimée à 5,78% du nombre global des touristes en 2004 comparativement à 2003. Les statistiques démontrent aussi qu?environ 46,57% des touristes (574 532) ont choisi l?été pour visiter l?Algérie. Le nombre d?Algériens établis à l?étranger qui viennent passer leurs vacances au pays connaît une relative stabilité, car il n?a pas dépassé le taux de croissance annuel de 0,44% comparativement à l?année d?avant. Cependant, il faut savoir qu?il représente 70,13% du taux global des touristes. « Cette dynamique n?est pas le fruit du hasard, mais elle résulte de plusieurs facteurs, tels que les orientations du président de la République qui a réussi à donner une belle image de l?Algérie, la promotion de la destination Algérie dans les salons et foires spécialisés et les efforts conjugués des différentes instances. » Il reconnaît cependant que beaucoup reste à faire pour tirer son épingle du jeu. La redynamisation du secteur du tourisme reste assujettie aux capacités de progresser dans la mise en ?uvre des choix fondamentaux de son développement et des objectifs aussi bien qualitatifs que quantitatifs à atteindre. Au-delà de la valorisation des potentiels naturel et culturel, le grand challenge est l?amélioration de la qualité des prestations touristiques qui laissent à désirer. Mohamed Seghir Kara a lancé un message en direction des immigrés pour qu?ils puissent apporter une meilleure contribution en faisant le change des devises dans les banques après leur arrivée sur le territoire. Alors que la diaspora marocaine génère chaque année plus de 20 milliards de dirhams en transferts de devises au Maroc et que 35 à 40% des flux financiers sont enregistrés en juillet-août, période estivale des grands retours au pays, les Algériens établis à l?étranger ne contribuent pas suffisamment à l?essor économique du pays. Mieux, au moment où le tourisme marocain éprouvait des difficultés, les nationaux ont compensé en partie les désistements des étrangers. La faiblesse du système bancaire algérien et l?absence d?agences à l?entrée des frontières accentuent ce phénomène.
Posté Le : 12/04/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com