Algérie

préparation d'une intervention militaire contre la Syrie L'OTAN a accepté de livrer des missiles Patriot à la Turquie



Sans surprise, la Turquie a reçu, mardi soir, une réponse positive de ses alliés de l'OTAN pour l'installation temporaire de Patriot capables de détruire en plein vol d'éventuels missiles en provenance de la Syrie voisine.
«L'OTAN a donné son accord pour renforcer les capacités de défense aérienne de la Turquie afin d'assurer la protection de sa population et de son territoire et de contribuer à la désescalade de la crise», ont annoncé les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN réunis à Bruxelles. Selon le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, la menace des armes chimiques de la Syrie est «un sujet de vive préoccupation» pour l'ensemble des Alliés. C'est pour cela, a-t-il poursuivi, «qu'il est urgent d'assurer la protection efficace de notre allié turc».
Les craintes liées à ces armes ont brusquement refait surface ces derniers jours, alors que les forces rebelles mettaient en difficulté l'armée officielle, notamment autour de l'aéroport de Damas. Le président américain, Barack Obama, a averti Damas, lundi, que «le recours à des armes chimiques serait totalement inacceptable». Présent mardi à Bruxelles, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a appelé les Occidentaux à ne pas «exagérer» les «rumeurs» circulant sur cette menace. Il a toutefois précisé que Moscou restait opposé à l'utilisation des armes chimiques, comme le stipulent les règles internationales.
De nombreux observateurs estiment que les Occidentaux ont trouvé là l'argument idéal pour en finir avec Bachar Al Assad et son régime. Selon nos informations répercutées depuis mardi par la presse française, tout serait ainsi prêt pour que les forces spéciales occidentales mènent des opérations ciblées afin de se saisir des stocks d'armes chimiques syriens. D'après l'hebdomadaire Le Point, «les Français se préparent discrètement à intervenir militairement en Syrie». Selon la même source, seules les forces spéciales sont concernées à ce stade. Le schéma qui prévaut actuellement consisterait en une intervention française relativement modeste intégrée à celle d'une coalition multinationale.
«Cette organisation se prépare sur le modèle de celle qui s'était mise en place lors de la guerre contre la Libye d'El Gueddafi. Celle-ci compterait donc au moins les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, entre autres membres de l'OTAN, dont la Turquie sans doute, auxquels seraient associés la Jordanie et peut-être d'autres pays arabes», mentionne-t-on. Il n'est donc pas question d'une intervention terrestre ou aérienne massive et/ou durable, mais plutôt d'une série de coups de main solidement appuyés par des avions et des hélicoptères, destinés à s'emparer du stock d'armes chimiques.
Il s'agira aussi d'une opération dite préventive puisqu'il est question d'éviter également que ces armes chimiques ne tombent entre les mains de rebelles islamistes. Sur le terrain des combats, la situation reste toujours confuse dans de nombreuses régions syriennes. Aucun des deux belligérants ne peut encore se targuer d'avoir pris le dessus sur l'autre. Pour tenter de reconquérir la périphérie de la capitale, l'armée de l'air syrienne a mené hier des raids sur la banlieue de Damas, où les troupes poursuivaient leurs opérations. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui s'appuie sur un réseau de militants et de médecins sur le terrain, au moins 123 personnes ont péri mardi à travers le pays.
Des organisations des droits de l'homme ont recensé plus de 41 000 morts, en majorité des civils, depuis le début de la contestation contre le régime de Bachar Al Assad il y a plus de 20 mois. La banlieue de Damas est désormais au c'ur des combats, le régime ayant lancé jeudi dernier une opération militaire pour reconquérir un rayon de 8 km autour la capitale, qu'il veut à tout prix conserver pour être en position de négocier une issue au conflit, selon les experts.


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