Algérie

Préoccupation sur la scène internationale après le "massacre" de pro-Morsi au Caire



Préoccupation sur la scène internationale après le
Les tirs de soldats et policiers égyptiens, lundi au Caire, contre des manifestants pro-Morsi, qui ont fait 42 morts et que les Frères mulsulmans qualifient de "massacre", préoccupent de nombreux pays qui craignent un arrêt du processus démocratique en Egypte. Le président égyptien par intérim Adly Mansour a ordonné l'ouverture d'une enquête sur ces violences qui se sont produites lors d'une manifestation de partisans du président déchu Mohamed Morsi au Caire, alors qu'ils priaient devant le site de la Garde républicaine. UE : "Nous condamnons et nous regrettons la violence. On exige que le processus politique (en Egypte) soit suivi de façon pacifique", a déclaré Michael Mann, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. L'UE, qui a prévu de fournir à l'Egypte près de cinq milliards d'euros, sous forme de prêts et de dons, pour la période 2012-2013, n'a pas exclu de suspendre cette aide. "Nous examinons en permanence notre aide à l'Egypte et, en fonction de la situation sur le terrain, nous pouvons changer", a averti M. Mann qui a fait part de "la grande préoccupation" de la communauté européenne. La Turquie, emboitant le pas aux Frères musulmans d'Egypte, a également qualifié de "massacre" les tirs des soldats et policiers égyptiens contre des pro-Morsi. "Je condamne vivement ce massacre, pendant la prière du matin, au nom des valeurs fondamentales de l'humanité que nous avons toujours défendues," a écrit le ministre turc des Affaires étrangère Ahmet Davutoglu dans un message sur Twitter. "L'Egypte représente l'espoir des aspirations montantes à la démocratie au Moyen Orient, et la Turquie sera toujours solidaire du peuple égyptien", a-t-il poursuivi. Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, a condamné "le massacre de dizaines de civils égyptiens pacifiques". Dans un communiqué, "il a exprimé sa profonde douleur et appelle à épargner le sang du peuple égyptien". L'Iran a jugé "inacceptable et inquiétante" l'intervention des forces armées dans les affaires politiques égyptiennes. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a estimé que "la bipolarisation de la société égyptienne" était "dangereuse" et a mis en cause "les Occidentaux et le régime sioniste" (Israël) qui ne "veulent pas d'une Egypte forte". Le Qatar, principal soutien des Frères musulman, a dénoncé "des actes déplorables" qu'il dénonce "avec force". Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a exhorté les autorités égyptiennes à "protéger les manifestants pacifiques et leur droit à s'exprimer" et à "préserver les acquis de la révolution du 25 janvier 2011" qui avait provoqué la chute de Hosni Moubarak et abouti à la victoire des islamistes aux élections de 2012. En Mauritanie, un ensemble de partis d'opposition a comparé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz au général égyptien Abdel Fattah al-Sissi, en l'accusant de se dresser "contre la démocratie" comme l'armée en Egypte. "Comme en Egypte, nous avons notre al-Sissi (qui a déposé le président égyptien Mohamed Morsi) qui se dresse contre la démocratie, contre la civilisation et la culture", a affirmé dimanche soir le président de la Coordination de l'Opposition Démocratique (COD), Ahmed Ould Daddah.


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