1.000 sidéens recensés dans la région ouest
L’évolution de la maladie mortelle du siècle est inquiétante dans notre pays. C’est ce que le docteur Razik Fatiha, responsable des services des maladies infectieuses au CHU d’Oran, a déclaré, hier, à l’auditorium du rectorat de l’université Djilali Liabès, à l’occasion des premières journées internationales de formation sur le sida, organisées par des médecins du service des maladies infectieuse du CHU de Sidi Bel-Abbès et l’université Djilali Liabès, lors de son intervention sur l’état actuel de l’infection VIH/SIDA à l’ouest du pays. Tout en soulignant qu’au niveau de l’Ouest le dépistage récent indique que 1.000 personnes en vie sont atteintes du virus du sida, elle fait remarquer que 20% des couples mariés à Oran découvrent qu’ils sont malades, après quelques années de leur mariage. Le plus important à souligner, lors des débats ouverts entre les médecins algériens et étrangers (de France et de Tunisie) présents, est que les chiffres donnés ne représentent qu’une évaluation relative alors que c’est le chiffre exact des personnes non dépistées qui est le plus important et qui reste à découvrir. Selon le docteur Megheni Kaoul, responsable des services infectieux de l’hôpital de Tlemcen, en matière de la maladie du sida, tous les facteurs de sécurité de la transfusion sanguine sont respectés et les statistiques de ces dernières années indiquent que la maladie du siècle est en hausse et se transmet de plus en plus d’une personne à une autre par voie sexuelle (91% des cas) chez les homosexuels, les bisexuels, les prostituées et les toxicomanes, touchant en priorité les personnes âgées entre 20 et 40 ans, notamment les femmes. Les participants ont insisté aussi sur la protection des personnes saines et soulignent qu’il est essentiel d’être protégé contre toute contamination du sida grâce à un peu de culture sexuelle qui va sûrement minimiser la transmission du VIH à une nouvelle génération.
Pour rappel, les premières journées internationales de formation sur le sida, qui se tiennent sur deux jours, sont animées par des médecins et professeurs algériens et étrangers qui ont été invités à débattre sur le danger de la maladie la plus opportuniste du siècle, le sida en l’occurrence. L’inauguration de ces deux journées de formation a été présidée par le professeur Dif Abdelouaheb, président du comité national de lutte contre le sida en Algérie, ainsi que le professeur Lachehab Abdelmajid du service des maladies infectieuses du CHU de Sétif, et le docteur Houti Leïla du service de médecine préventive et d’épidémiologie du CHU de Sidi Bel-Abbès. Dans cette dernière wilaya, note-t-on, et alors que 45 cas étaient signalés entre 1990 et 2004, 65 cas de VIH ont été dépistés il y a deux ans de cela. Cela confirme, on ne peut plus clairement, l’évolution de cette dangereuse maladie.
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S. Derraz
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Posté Le : 05/10/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com