Des Rafale du Charles de Gaulle ont effectivement passé à l'action pour essayer d'exterminer les groupes de l'Etat islamique qui ne cesse de faire parler de lui dans le monde, ces derniers en larguant mercredi leurs premières bombes sur l'Irak, deux jours après le début de l'engagement du porte-avions dans les opérations de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique, a indiqué un responsable français.«On a frappé un camp d'entraînement utilisé par Daech dans l'ouest de l'Irak, près de la frontière avec la Syrie, à Abou Qaim», a précisé Marc Gander, conseiller en communication du contre-amiral Eric Chaperon qui commande le groupe aéronaval du porte-avions. Les six bombes larguées ont visé la même cible, précise-t-on. Dix à douze appareils, Rafale et Super Etendard modernisés ont effectué chaque jour des missions à partir du porte-avions depuis le début des opérations. Les deux premiers jours, ils étaient revenus avec l'intégralité de leur armement. Neuf Rafale stationnés aux Emirats arabes unis et six Mirage 2000D en Jordanie participent par ailleurs à l'opération française Chammal en Irak, déclenchée le 19 septembre dernier. Cette opération se déroule dans le cadre de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre les djihadistes de l'EI, qui contrôlent de larges portions de territoire en Syrie et en Irak. Sur zone, les avions de chasse de la coalition, conduite par les Etats-Unis, font de la reconnaissance aérienne, prennent des photos d'objectifs futurs et assistent les forces irakiennes et peshmergas kurdes s'ils se font accrocher par les djihadistes ou ont besoin de renseignement. «Avec nos moyens de reconnaissance, notamment des sortes de caméras vidéo infrarouge, on est capable de voir des mouvements de personnels ou de véhicules et de leur donner une meilleure vision de ce qu'ils ont sur le terrain. Ainsi, ils peuvent progresser en toute sécurité», relate un pilote de chasse. D'après le ministère français de la Défense, ces avions ont effectué une centaine de missions de reconnaissance et autant de missions de frappes, en appui aux forces irakiennes et des peshmergas kurdes qui combattent l'EI sur le terrain, Les frappes peuvent avoir été planifiées à l'avance ou réalisées à partir d'informations recueillies en vol. Pilote de Rafale engagé précédemment en Afghanistan et en Libye, «Charpy» découvre pour la première fois le théâtre d'opération irakien. «On est entraîné, on connaît toutes les procédures, mais il faut maintenant s'accaparer le théâtre», raconte-t-il au retour d'un vol de nuit. Son visage est caché en raison de strictes consignes d'anonymat dans l'armée française depuis les attentats de Paris. Comme en Afghanistan l'ennemi est imprévisible Comme en Afghanistan, l'ennemi est imprévisible, souvent insaisissable. Les combattants du groupe de l'Etat islamique (EI) se fondent dans les villes, au sein de la population, ce qui complique d'autant les frappes en appui aux forces irakiennes. «Les avions ont donc vraiment un rôle important à jouer pour identifier la façon dont l'ennemi bouge, change de position. C'est vraiment une autre façon de faire la guerre », note-t-il. Dès le catapultage depuis le pont d'envol du porte-avions Charles de Gaulle, les appareils mettent le cap sur l'Irak, qu'ils atteignent en une trentaine de minutes, et remontent ensuite vers le nord du pays, Tikrit, Mossoul, en contact des djihadistes. Le pilote précise que le trajet n'est pas facile pour atteindre la cible. «Il faut alors rapidement prendre une première fois du carburant auprès d'un ravitailleur de la coalition pour arriver ensuite dans la zone «d'intérêt». Cela dure à peu près une heure, puis on reprend du carburant, on repart pour une heure et ceci pendant trois fois». Poursuivant à la fin «qu'est-ce que je fais si je tombe aux mains de l'EI' Neanmoins, cela a aussi augmenté notre détermination. Combattre un ennemi qui est capable de telles bassesses, c'est évidemment une grosse source de motivation pour l'ensemble des pilotes. Cela ne fait que renforcer notre idéologie qui est de dire, eux sont une sorte d'obscurantisme, alors que nous, on cherche simplement à vivre en paix», affirme-t-il.
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Posté Le : 27/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Oki Faouzi
Source : www.lnr-dz.com