Algérie

Première session de l?APW de Béjaïa



Les coups de gueule des élus La première session de l?APW de Béjaïa, tenue dimanche et lundi derniers, ne pouvait pas ne pas porter l?écho du « marasme » dont on se plaint sur plusieurs plans. Une situation qui exacerbe les élus dont les soupçons d?une marginalisation de la wilaya se sont exprimés à voix haute. A commencer par l?irascible président de l?APW Hamid Ferhat, qui reprend volontiers ses coups de langue. « Stigmatisée et marginalisée, isolée politiquement et socialement, Béjaïa est aujourd?hui écartée du schéma directeur national et du développement économique ». Hamid Ferhat, qui puise dans les douloureux épisodes du vécu économique de la wilaya, n?a pas peur des mots : « Pour la raffinerie, Béjaïa a été choisie par le conseil de gouvernement et a été exclue par le Conseil des ministres. » Quand on sait que c?est le président de la République qui préside ce conseil, il est aisé de comprendre à qui en veut le P/APW. Il est réclamé un plan de financement conséquent pour la région, à l?instar des plans tracés pour le Sud et les Hauts-Plateaux. « Plan d?urgence », « plan Marshall », « programme spécial », les concepts diffèrent entre les élus des différentes tendances politiques qui forment l?APW qui se gardent d?aller au fond de leur pensée, franchement dites dans les coulisses. Toutefois, un élu RCD prend le risque : « Déclarer la wilaya sinistrée ou attirer la sympathie du président de la République pour décrocher une visite de travail dans la wilaya. » Pour Me Hammoudi, c?est face à ces deux options que semble être mise la wilaya pour espérer voir donné un coup de pied dans la fourmilière. Les deux seuls déplacements présidentiels à Béjaïa l?ont été, pour rappel, dans un cadre exclusivement électoral. Une visite de travail et d?inspection que le président Bouteflika n?a encore jamais faite dans la wilaya ; voilà ce que guettent les élus. Mais arracher de l?APW, que composent majoritairement le FFS et le RCD, la revendication d?une telle visite pour espérer faire bouger les choses est un exercice « politiquement incorrect », difficile, voire impossible, pour le moment. En attendant, dans ses délibérations, l?APW se limitera à réclamer « l?arrimage définitif de la wilaya au développement national », dans lequel elle est défavorisée. L?illustration en est faite par, entre autres, la faible consistance des quotas de logements qui lui échoit dans le cadre du million de logements et le très faible taux de pénétration en gaz de ville. L?un des plus faibles taux dans le pays et l?une des rares insatisfactions que les élus n?ont pas eu de mal à faire partager au wali. « C?est vrai, notre wilaya est extrêmement en retard pour le gaz de ville. Nous avons introduit un dossier auprès du ministre de l?Energie qui a retenu toute son attention et promesse a été faite pour relier 24 autres localités pour rattraper le retard », a annoncé le wali qui réfute les arguments négatifs des élus. « C?est vrai qu?il y a des insuffisances, mais contrairement à ce que colportent certains, la wilaya n?est pas bloquée et vous avez devant vous les chiffres des lancements et des réalisations. Ce sont 1000 milliards de centimes qu?on a consommés en 2007. Nous avons fait des efforts considérables en direction de la jeunesse, des infrastructures administratives et de plusieurs autres secteurs. Notre plus grande réussite est le rétablissement de la confiance avec les élus, notamment ceux des APC », a-t-il répliqué.


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