Algérie

Première rencontre, premières promesses



Première rencontre, premières promesses
Il n'y a pas grand-chose à dire. Le nouveau sélectionneur de l'équipe algérienne de football, le Français Christian Gourcuff, a résumé ses intentions dès son premier «match» avec les médias nationaux, lundi dernier.«Mon objectif est de qualifier l'Algérie pour les Coupes d'Afrique des nations 2015 et 2017, et pour la Coupe du monde de Russie 2018. Je suis quelqu'un qui n'a jamais peur des défis, j'ai besoin de joueurs qui soient prêts à 100%», a-t-il affirmé. Il sait, fort bien que le support médiatique va jouer un rôle primordial dans sa relation et que ses messages arriveront à bon port, tant au niveau des joueurs, supporters, techniciens que des observateurs. Un pas de fait en direction d'une communication que tout le monde espère solide et indétrônable. D'entrée, il affirme dans sa première conférence de presse, qu'il ne va pas modifier le schéma mais continuer à analyser et à chercher les failles qui risqueraient de faire défaut au groupe. En d'autres termes, entretenir la «dynamique» née du Mondial 2014, l'améliorer, construire un style de jeu, le faire installer dans la durée et le cimenter afin d'atteindre le premier objectif de la CAN-2015. Chose réalisable, il le dit tout haut, sans détours et avec beaucoup de conscience. «C'est un défi que je suis prêt à relever, malgré les délais qui s'imposent à nous tous... Ils sont certes, très courts, d'autant que la sélection sera appelée à jouer ses six matchs de qualification en un laps de temps court. Mais cette situation ne m'invite pas à être pessimiste, au contraire...» Le conférencier semble faire allusion à son prédécesseur, qui aime bien se recroqueviller dans le pessimisme, comme cet enfant qui tremble à chaque orage ou éclair. Il marque une différence de technique, de discours et de stratégie de communication, sachant que les journalistes sont des portes-paroles que les supporters exploitent. Un match, insinue-t-il, se prépare, intelligemment et avec une dose d'optimisme qui doit souder le groupe. «Je suis, confie-t-il, devant un nouveau challenge, une nouvelle aventure qui est certes difficiles mais qui me motive beaucoup. D'abord, il y a le choix porté pour cette Algérie», explique-t-il d'une manière brève mais pleine de patience. «J'ai choisi l'Algérie pour deux raisons. C'est un pays que je connais, et qui requiert un potentiel dans le football, et qui est représenté par le talent de ses joueurs dont certains avaient travaillé avec moi à Lorient à l'image de Saïfi et Mansouri. En plus, je pense que l'équipe est formée actuellement de joueurs très intéressants dont le style de jeu, basé sur la créativité et la technique, correspond à ma philosophie», a-t-il ajouté. «Je ne suis pas venu pour chasser ou remplacer les joueurs, ma mission est de consolider le groupe qui doit répondre aux exigences des grandes équipes. Je ne compte pas provoquer ??une révolution'' mais apporter une touche pour bâtir un style de jeu qui doit s'installer dans la durée.» Le nouvel entraîneur l'a affirmé, il aura une équipe prête pour entamer le nouveau chantier, «c'est une équipe qui a montré ses capacités au Brésil, je pense qu'elle doit passer à une autre dimension, passer du statut de challenger à celui de favori, c'est ce que je vais essayer de faire. Cela va nécessiter des valeurs mentales, une force de caractère», a-t-il complété. Il opte donc pour un jeu plus technique, un jeu offensif qui permettra à l'équipe d'avoir «plus de fluidité» de créer un jeu collectif, avec une récupération de balle «très rapide». Il existe des potentialités et des possibilités de nourrir un jeu qui fera la différence. Pas question de stagner, pas question de garder la même image, mais de la changer dans le sens d'une organisation plus solide et plus structurée. Il estime que le football, est un jeu collectif qui «doit être conçu ainsi», non sans afficher sa préférence pour l'organisation d'un jeu basé sur le schéma 4-4-2, qui offre un «cadre rigoureux et stable qui s'enrichit au fil des matchs». Dans les débats, plutôt constructifs, la langue permet de mieux comprendre les messages et de peser à sa juste valeur, ce qui va être le centre de son ambition, les joueurs locaux. Une autre question qui ne peut pas échapper à cette première rencontre avec la presse. Contrairement, aux rares discours de son prédécesseur, les locaux seront sous les feux du nouveau staff puisque également en charge de l'équipe nationale A', composée de joueurs locaux. «L'équipe A' n'est pas en reste, elle constitue pour moi un autre challenge. Le football algérien doit se développer avec les joueurs. D'ailleurs, j'ai décidé de m'installer à Alger pour m'intégrer dans le football algérien». Une réflexion bien cadrée, contrairement au Bosniaque qui aimait bien les avions et les promenades. Il enchaîna avec la formation des cadres, qui est inscrite à son registre parce que cette structure d'élément sera très importante pour le développement du football national. Un mot sur l'équipage, Gourcuff profitant de la carte blanche accordée par la Fédération algérienne de football, décide de se baser sur l'expérience de l'ancien capitaine de la sélection, Yazid Mansouri. Un autre entraîneur-adjoint algérien qui sera désigné prochainement «en collaboration» avec la FAF. Pour lui, rien ne pourra se construire sans une équipe solide et expérimentée. Chacun aura un rôle bien précis. «Mansouri, que je connais très bien, occupe le rôle de manager général et d'adjoint dans les rassemblements, il aura pour mission également de suivre les joueurs évoluant à l'étranger. Le préparateur physique Guillaume Remy fait aussi partie du staff. C'est quelqu'un de très compétent. Il y aura, à côté de moi, un entraîneur-adjoint algérien, qui sera désigné prochainement et qui va suivre les joueurs évoluant en Algérie». Au terme de cette première rencontre avec les médias, les observateurs espèrent qu'il marquera la différence par rapport à son prédécesseur, travaillera avec les médias et qu'il communiquera avec eux pour éviter à ce que des informations contraires à ses stratégies ne se baladent un peu partout et soient exploitées par ceux qui veulent ramener le climat du Bosniaque au centre du programme de ce Français, qui veut construire, renforcer et consolider l'équipe. Les chantiers ne font que débuter et les résultats ne dépendront pas uniquement de lui, mais aussi et surtout de ceux qui veulent se joindre à lui pour que le moral du groupe soit meilleur. Le premier test avec l'Algérie le 6 septembre prochain face à l'Ethiopie à Addis Abeba, sera révélateur. Et pour rassurer tout le monde, il dira, «j'ai pu établir mon bilan qui me permettra de démarrer mon programme et de réussir». A voir n Canal + sport : Borussia Dortmund ? Bayern Munich à 19h45 n Eurosport : Mondial féminin, Paraguay ? France à 22h




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)