Algérie

Première prothèse totale de la hanche


Première prothèse totale de la hanche
Samedi, l'établissement public hospitalier (EPH) de Hammam Bou Hadjar a organisé sa première journée chirurgicale consacrée à la prothèse totale de la hanche (PTH).Cette dernière, constituée d'éléments que l'on fixe aux os du fémur et du bassin, est un dispositif qui remplace à l'identique l'articulation de la hanche. Elle bénéficie aux personnes atteintes d'arthrose ou accidentées au point de ne plus pouvoir marcher. Fait notable, ce type d'intervention qualifiée de «lourde» et qui dure entre 2 heures et 2h30, permet au patient de renouer avec la mobilité après seulement deux ou trois jours d'hospitalisation, sans donc attendre la consolidation de l'articulation ni la nécessité de suivre une rééducation comme avec d'autres techniques.Ainsi, un sportif peut reprendre la compétition très rapidement, assure-t-on. La journée a été inaugurée par une intervention chirurgicale, la première du genre, à l'EPH, pour implanter une prothèse à un homme dont le bassin a été détruit suite à un accident. Père de famille, âgé de 33 ans, il a dû attendre deux années avant d'obtenir un rendez-vous à l'EH d'Oran afin de bénéficier d'une PTH pour le côté droit de la hanche, ce qui lui a permis de renouer avec la mobilité en s'aidant de béquilles.Son sort s'est depuis amélioré, comparé aux mois qu'il a passés cloué au lit. Mais, il ne pouvait reprendre son travail et subvenir aux besoins de sa famille tant que le côté gauche de sa hanche l'empêchait d'être totalement autonome dans ses mouvements. Et alors que sept autres cas sont inscrits en liste d'attente, la priorité lui a été accordée pour cette raison, explique le Dr Hachemi Mohamed Amine, chef du service orthopédie de l'EPH.Notre interlocuteur indique, par ailleurs, qu'une autre intervention est programmée dans la semaine au profit d'une femme âgée de 25 ans. L'équipe des quatre orthopédistes de l'hôpital préfère, pour des raisons déontologiques, n'intervenir dans un premier temps que sur de «bons candidats», écartant pour l'heure par exemple les personnes souffrant d'arthrose. Pour la première intervention, deux spécialistes expérimentés venus de l'EHU d'Oran, les docteurs Benfodda et Mekri, ont encadré leurs confères de l'EPH.A la suite de l'opération réussie, un fructueux débat a été engagé sur la technique mise en ?uvre et le suivi post-opératoire. Le Dr Hachemi explique que l'engagement de l'équipe d'orthopédistes de HBH fait suite à leur frustration de devoir systématiquement évacuer ailleurs des accidentés faute de pouvoir les prendre en charge et dont le transfert ne s'est pas traduit pour eux par une issue heureuse.«Aussi, avec la direction de l'EPH, nous voulons nous installer en soutien aux hôpitaux de la région qui ne peuvent répondre en totalité aux besoins. Mais nous nous limiterons, vu le budget de l'institution qu'à la satisfaction de la demande locale, sachant que chaque intervention revient, pour la seule acquisition de l'appareillage de la PTH, entre 35 à 45 millions de centimes selon le type de prothèse».
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