Algérie

Première journée sur la transplantation rénale de l'hôpital d'Oran



Première journée sur la transplantation rénale de l'hôpital d'Oran
La première journée sur la «transplantation rénale : rein et transplantation» organisée, en fin de semaine, par le Conseil scientifique de l'hôpital d'Oran, a été consacrée à exposer tous les obstacles rencontrés par le personnel médical pour démarrer la greffe rénale. «Un débat a été ouvert afin de trouver des solutions pour que la transplantation d'organes soit une pratique courante. Un travail de collaboration en équipe multidisciplinaire est envisageable, afin d'assurer une bonne prise en charge d'un insuffisant rénal, en stade terminal», précisent les organisateurs.Le programme de greffe rénale lancé, rappelle-t-on, en avril 2006, à l'hôpital d'Oran, a permis de réaliser avec succès plus de 30 greffes rénales. Un chiffre qui reste presque insignifiant par rapport aux besoins. Il existe, en effet, plus de 3.000 malades souffrant d'insuffisance rénale dans l'ouest du pays alors que 350 nouveaux insuffisants rénaux sont enregistrés chaque année, à Oran. Le corps médical rencontre des difficultés insurmontables pour pratiquer la transplantation rénale par rein de donneur cadavérique.Il n ?existe pas d'opposition affichée par les autorités religieuses ni d ?empêchement légal, mais le consentement explicite préalable du donneur ou de sa famille après son décès reste une nécessité absolue. La transplantation rénale par rein de donneur mort représente seulement 4% du programme national.L'accès à la transplantation rénale est hors de portée pour 80% des patients souffrant d'une insuffisance rénale chronique terminale. Une greffe de rein coûte à l'étranger 10 millions de dinars, alors qu'en Algérie elle revient à 1 million de dinars seulement, signale-t-on. Ils sont ainsi près de 16.000 malades traités par hémodialyse dans plus de 250 unités spécialisées, publiques et privées, à travers tout le territoire national. Selon la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR), il n'existe pas de prévention ni de suivi de cette pathologie, aucune statistique, ni prévalence sur les nouveaux cas, ne peuvent être élaborées.Depuis 1986, seuls 1.000 insuffisants rénaux ont bénéficié d'une greffe en Algérie et à l'étranger. Les spécialistes estiment qu'il est nécessaire de créer un Centre national de recherche pour permettre aux décideurs de prendre les bonnes dispositions, et cela afin de mieux connaître l'état des lieux et sensibiliser l'opinion publique.


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