Participer à ce groupe, c'est rejoindre une communauté d'enquêteurs sur la Fédération de France du FLN. C'est écrire une page de "Migri", la véritable histoire des Algériens d'Europe, par leurs enfanrs et pour leurs enfants.
En 1960, les 350.000 Algériens de France, constituaient une véritable contre société dévouée à la cause nationale qui a contraint la France à mobiliser 80.000 hommes en métropole et donné au mouvement indépendantiste son autonomie financière.
La Fédération de France créée par le FLN, et dirigée entre autres par Ali Haroun, doit sa puissance et son efficacité à l'abnégation des membres de la communauté.
Chaque "Migri" y a contribué d'une manière ou d'une autre, en fonction de ses moyens, de ses compétences, de son âge, de.sa position sociale. Tous, de l'ouvrier à l'avocat en passant par le fonctionnaire de préfecture, au joueur de football professionnel, tous ont répondu à l'appel du FLN quand ils ont été sollicités.
Leurs descendants, c'est-à-dire, vous, nous, sommes des millions. Et pourtant, des deux côtés de la Méditerranée, nous demeurons invisibles et insignifiants malgré notre poids démographique et économique.
Sinon pourquoi être en permanence stigmatisés en raison de notre religion ici ? Et pourquoi avoir fait l'objet d'une loi qui nous interdit les plus hautes fonctions là-bas ?
La Fédération de France et l'histoire contemporaine de l'Algérie, tout particulièrement ces 20 dernières années, illustrent bien, pour paraphraser Kennedy, que ce sont les Algériens qui ont fait quelque chose pour leur Etat. Et non l'inverse.
Nous invitons les membres de ce groupe à enquêter avec nous, auprès de leurs parents ou grands parents. S'il ont vécu en France avant l'Indépendance, ils ont été forcément témoins ou acteurs de cette période de l'Histoire en passe de disparaître de la mémoire collective.
Il vous suffit de vous intéresser à vos chibanis, poster une vieille photo ancienne et rapporter leur témoignage.
Pas forcément une bio, pas forcément un fait d'arme, pas une analyse historique générale, mais une anecdote familiale comme l'accueil d'un militant, le transport d'argent ou d'arme, une arrestation, ou comment ils y auraient échappé...
Il n'y a eu qu'un seul héros : le peuple de nos parents. C'est à eux que je souhaite rendre hommage. Je ne veux pas nier l'indéniable échec de l'Algérie post indépendante. Non, bien sûr, on ne nie pas l'évidence. Mais ce je veux surtout, c'est empêcher la négation de leur rôle essentiel dans la lutte pour l'Indépendance.
Comme aurait dit le président de la start-up nation d'ici : "Venez participer à une grande enquête collective interactive" ! Comme on le dit là-bas : "Prends des nouvelles de tes parents !".
En cette période de confinement et avec le ramadhan qui approche, a-t-on VRAIMENT mieux à faire ?
Saïd LABIDI
illustration d'@Hicham Gaoua dit "El Moustach", mon pop-artiste, "artiviste" préfèré.
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Posté Le : 21/04/2020
Posté par : patrimoinealgerie