Algérie

Première édition de la Fête de la figue



Une trentaine d'exposants ont eu la possibilité de présenter différentes variétés de figue fraîche et sèche.La première édition de la Fête de la figue organisée au village Aït Ali dans la commune de Chaâbet El-Ameur (wilaya de Boumerdès) a été un grand succès, selon les organisateurs. Avec une présence record de gens venus de toutes parts, le petit village d'Aït Ali situé à 5 km du chef-lieu de la commune a organisé, ce samedi, pour la première fois, dans l'enceinte de l'école primaire, une journée dédiée à la figue, très cultivée dans la région. Une trentaine d'exposants ont eu la possibilité de présenter différentes variétés de figue fraîche et sèche. D'autres artisans ont exposé des produits du terroir afin de permettre aux visiteurs de découvrir le patrimoine local.
Le conadria (aghanim), le negronne (avelghenjur) et le bourjassotte (tahurit) sont autant de variétés de figues, cultivées dans la région des Ath Khelfoune et Ath Mekla, auxquelles ont été convié à la dégustation les visiteurs de cette foire. Cet évènement organisé par l'association Tharwa n'Ath Khelfoune en collaboration avec la Chambre d'agriculture de Boumerdès et la Chambre des artisans, a été l'occasion pour certaines directions de lancer des campagnes de sensibilisation en direction des agriculteurs. Ceci a été couronné par une conférence sous le thème "L'importance de la valeur nutritive de la figue fraîche et sèche'', animé par Boudissa Arezki, un enseignant universitaire biologiste. Le P/APC de Chaâbet El- Ameur, tout en remerciant les paysans présents et les organisateurs, a appelé la population locale à préserver la culture de la figue, qu'il a qualifié de patrimoine ancestral, et il a également insisté sur l'importance d'organiser cet évènement chaque année afin que cela devienne une tradition et de fait prendra une plus grande dimension. "Chaâbet El-Ameur est connue pour la qualité de la figue qu'elle produit. Ce fruit fait partie de notre quotidien et de notre patrimoine, d'ailleurs il existe même une famille qui porte le nom de Bekhsis à Aït Ali. Nous devons préserver cette activité et essayer de lui donner d'autre dimension, pourquoi pas touristique, afin de faire sortir cette région rurale des affres du sous-développement dont elle souffre." Il a ajouté, en outre, que le projet d'une future station d'épuration dans la région est à l'étude, ce qui, d'après lui, va aider énormément les paysans, vu le danger que représentent les rejets des eaux usées sur les arbres et les champs agricoles. De son côté, le président de l'association Tharwa n'Aït Khelfoune a estimé que cette fête a permis aux agriculteurs de son village de commercialiser leur récolte et de se pencher sur d'autres possibilités d'investissement, particulièrement les activités de transformation de la figue, et elle a été, pour certains citoyens, l'occasion de découvrir ce beau village.
N. OUHIB


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