Cette stratégie s’articule essentiellement autour de la préservation de la ressource hydrique et l’accès à tous à l’eau et à l’assainissement.
Initiée par l’Algérie et l’Espagne, la réunion du groupe de dialogue 5+5 sur l’eau, qui regroupe, outre les deux pays initiateurs, la Libye, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie pour la rive sud, ainsi que la France, Malte, la Belgique et l’Italie pour la rive nord, s’est tenue, hier, à Alger.
Lors de cette rencontre, les représentants des pays membres ont adopté une stratégie commune sur l’eau. Néanmoins, ils ont précisé qu’une autre rencontre avec les experts pour désigner les projets à lancer dans le domaine se tiendra prochainement.
“Il revient à présent aux experts de poursuivre le travail en vue de l’opérationnalisation de notre stratégie à travers un plan d’action”, a déclaré Hocine Necib, ministre des Ressources en eau et coprésident de la conférence.
Lors de l’ouverture des travaux de la conférence, le ministre a plaidé pour la nécessité d’adopter la stratégie. Elle constitue, selon lui, une approche commune pour faire face aux défis liés à l’accès à l’eau dans la région.
“L’adoption d’une stratégie de l’eau pour notre région constitue une étape qualitative dans nos relations. Cette stratégie est le résultat d’un processus inclusif et consensuel à travers un échange d’expérience, un partage d’informations, une concertation et une identification des préoccupations communes”, a dit le ministre, précisant qu’elle devra permettre de développer une approche commune et de favoriser l’accès à l’eau et à l’assainissement dans le cadre d’une gestion durable et intégrée de cette ressource pour les pays de la partie occidentale de la Méditerranée.
M. Necib a insisté sur le fait que cette approche commune “est devenue impérative”.
Plus explicite, il a souligné que son impact sera “certain et sensible sur le développement durable et l’assurance d’une ressource suffisante pour les générations futures”.
Sur un autre registre, le ministre a énuméré les réalisations de l’Algérie dans le domaine, en mettant l’accent sur les difficultés qui rendent cette ressource fragile et rare, comme la pollution et la désertification, ainsi que les changements climatiques.
“L’Algérie a inscrit la problématique des ressources hydriques comme priorité nationale avec un important effort en termes d’investissements publics destinés à assurer la sécurité hydrique du pays”, a fait savoir le ministre et coprésident de la conférence.
“La politique publique de l’Algérie, destinée à améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement, a permis, notamment, de porter le taux de raccordement des populations en eau à 98%, l’extension des superficies irrigables à 1,136 million d’hectares, avec un objectif, à moyen terme, de les étendre à une superficie de plus de 2 millions d’hectares”, a-t-il dit, ajoutant que cette même politique vise “au renforcement des capacités d’assainissement avec un parc national composé de 185 unités d’épuration des eaux usées et un taux de raccordement au réseau public d’assainissement de 90%”.
Selon M. Necib, ces unités d’épuration, dont la capacité installée globale avoisine 1,1 milliard de m3/an d’eaux usées traitées, “constituent une opportunité pour leur réutilisation dans le domaine de l’agriculture”.
Mohamed Mouloudj
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Posté Le : 02/04/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: ©APS ; texte: Mohamed Mouloudj
Source : liberte-algerie.com du mercredi 1er avril 2015