Première cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, la pneumonie reste une pathologie qu'il faut prendre très au sérieux et aussi aider les parents à mieux la comprendre pour mieux la prendre en charge. Dans cette optique, un symposium a été tenue, samedi, à l'Ecole supérieure algériennes des affaires (ESAA) des Pins Maritimes au profit de près de 200 pédiatres et des familles. Lors de cette rencontre de sensibilisation organisée par Can Hygiène, filiale du groupe international Ontex, spécialisé dans la fabrication des produits d'hygiène jetables pour bébés, les femmes et les adultes, des spécialistes ont mis l'accent sur les facteurs socio-économiques qui favorisent l'apparition de cette pathologie mortelle et les complications désastreuses sur la santé de l'enfant.Pour ce qui est du choix de la thématique, le Dr Abdelaziz Bouroubi, manager dans une société pharmaceutique, a souligné que ce thème débattu au cours du troisième symposium organisé par Canbébé, « s'est basé sur une enquête menée auprès des pédiatres, et c'est à leur demande que cette rencontre s'est tenue ». Une pédiatre exerçant à Bab El Oued a mis l'accent sur l'ampleur des cas traités mensuellement. Pour notre interlocutrice, « à défaut d'une concertation entre les secteurs public et privé et l'absence de données fiables, nous ne pouvons déterminer avec exactitude le nombre de cas ». Mais les cas les plus fréquents sont décelables chez des familles de condition modeste.Pour les spécialistes venus de France, « il existe des similitudes entre l'Algérie et le reste des pays en termes de facteurs allogènes mais chaque pays dispose de ses spécificités pour les facteurs environnementaux », soutiendra le Pr Raphael Epaud, chef du service de pneumologie pédiatrique. Comme il soulignera que « cette pathologie est la plus fréquente car il y a moins d'études relatives au traitement de l'enfant ».De son côté, le Dr Tamazoust Guiddir, praticien hospitalier contractuel dans le service de pédiatrie générale au CHU Bicêtre (France), a mis en exergue la relation existante entre la maladie et un enfant né par césarienne programmée. « Cette naissance presque prématurée a freiné la maturation pulmonaire. » Elle soutiendra, par ailleurs, que « trois intérêts essentiels sont à respecter pour stopper la propagation de cette maladie parmi les enfants notamment les nourrissons. Il s'agit de prévenir, de surveiller et de prendre en charge en cas de déclenchement ». Le ministère de la Santé conscient de cette réalité a introduit dans le nouveau calendrier vaccinal, un vaccin anti-pneumocoque. Un autre dispositif de lutte contre la mortalité infantile.
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Posté Le : 02/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Souhila H
Source : www.horizons-dz.com