Algérie

Première à Oran du film «Juste pour s’amuser»



La cinémathèque s’ouvre au cinéma d’essai La cinémathèque d’Oran a inauguré son cycle de rencontres public-cinéastes de l’année 2008 par une projection consacrée au cinéma d’essai par la présentation, jeudi après midi, en première à Oran du film «Juste pour s’amuser» de Yacine Boudjemline. Ce long métrage, d’une durée de 60 minutes, qui a nécessité deux mois et demi de tournage, constitue la première tentative de ce comédien, très connu par les habitués du petit écran pour avoir figuré dans de nombreuses séries télévisuelles. Il est d’ailleurs actuellement le héros d’un spot publicitaire, qui passe en boucle à l’ENTV, où on le voit vanter les qualités d’une marque de téléphonie mobile en dodelinant sur un tube célèbre de Takfarinas. Le film de Yacine Boudjemline est, comme le soulignera son auteur au cours du débat qui suivra la projection, un «film sans prétention», une première aventure tentée derrière la caméra, pour jauger et mettre en pratique l’expérience capitalisée durant une carrière de plus de vingt ans. Et pour un coup d’essai, le réalisateur novice réussira, à partir d’une banale histoire de rats d’hôtels, de confectionner un film insolite, plein d’humour et assez plaisant, avec le précieux concours d’un groupe de copains qui ont pour nom Aziz Degga, Youssef Meziani, Lynda Yasmine, qui ont spontanément accepté de cautionner un projet hasardeux en mettant leur crédibilité en jeu et de partager l’aventure. Le film «Juste pour s’amuser» est, comme l’indique son titre, un simple moment de divertissement, une blague entre copains, réalisé avec des moyens dérisoires. Bien sûr, le public notera certaines imperfections sur le plan technique au niveau des dialogues, de l’image, du cadrage et de l’éclairage puisque le film n’a pas eu recours à une équipe de techniciens confirmés. Mais par delà toutes ces insuffisances, le film aura constitué une gageure en prouvant que l’aventure cinématographique ne saurait être toujours assimilée à de gros moyens et à de gros budgets. Par ce bout d’essai, Yacine Boujemline aura montré la voie à tous les jeunes créateurs, qui couvent un projet cinématographique, en les incitant à tenter le défi. La cinémathèque se montre disposée à accueillir leurs produits. C’est là le grand mérite de ce film. G. Morad


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)