Premier séminaire international de pharmacie

"L'Algérie est un pays importateur net des produits médicinaux, et ce, en dépit de son riche potentiel", regrette Mohamed Briksi, spécialiste en pharmacologie au Canada.La salle de conférences Mouloud Kacem-Naït-Belkacem de l'université Ferhat-Abbas (Sétif1) a abrité, les 11 et12 mai, le 1er Séminaire international de pharmacie de Sétif (SIPS2016). Cette manifestation scientifique placée sous le thème "De la plante au médicament" à laquelle ont pris part de nombreux chercheurs nationaux et étrangers venus notamment du Canada et de France, portait sur des thématiques relatives aux plantes médicinales, à l'éthnobotanie, à la phytochimie et au développement pharmaceutique des médicaments à base de plantes. Selon le Dr Flillissa président du comité d'organisation, cette thématique a été choisie, car elle intéresse tout le monde. "Notre objectif est de rassembler toutes lesdisciplines, chimistes, biologistes, médecins, pharmaciens et aussi les industriels. Cela représente tout une chaîne", a-t-il ajouté. Pour la présidente du comité scientifique Pr Djabi, l'objectif principal de cette rencontre est de répondre aux besoins de la communauté et contribuer à l'amélioration de la prise en charge des patients.Lors d'une séance plénière présentée par le Pr Mohammed Daoud Brikci, spécialiste en pharmacologie au Canada, intitulée "De la plante au médicament, infrastructure pharmaceutiques utilisant les plantes médicinales", cet expert a dressé un dur constat concernant les plantes médicinales en Algérie tout en précisant que "l'Algérie est un pays importateur net des produits médicinaux, et ce, en dépit de son riche potentiel".Répondant à une question de Liberté sur l'évolution de l'industrie pharmaceutique en Algérie, le Pr Mansouri (Alger) a tenu à souligner que cette dernière a nettement évolué, notamment, après les années 1990, après l'ouverture devant l'exploitation privée. Notre interlocuteur dira aussi que la vente clandestine du médicament traditionnel représente un véritable danger sur la santé publique. "Outre la concurrence déloyale avec les officines, de nombreux accidents se produisent, malheureusement, la grande majorité de ces incidents n'est souvent pas signalée", a- t -il ajouté. A. LOUCIF