Algérie

Premier roman de hamid bouzid


La douleur incommensurable et inénarrable de quitter sa terre natale, ses parents et ses amis pour des lendemains des plus incertains est le thème central du premier roman que vient de publier le journaliste algérien Hamid Bouzid.Ancien chroniqueur judiciaire dans un journal national, Hamid Bouzid vient d'investir le champ littéraire en publiant son premier livre.
Un roman où le thème est d'actualité depuis plusieurs années. Il s'agit du phénomène de la harga ayant déjà inspiré pas mal de romanciers à l'instar de Boualem Sansal, Kamel Boudjadi, Maâmar Farah, Salim Bachi, etc.
«Le cri de la grande bleue» est le titre très évocateur du roman de Hamid Bouzid, écrivain originaire de la région de Tirmitine, dans la wilaya de Tizi Ouzou où il a exercé, pendant des années, le métier de journaliste-chroniqueur judiciaire parallèlement à des études supérieures en droit. La plume de Hamid Bouzid s'est aiguisée au fil des années et a gagné en expérience.
L'auteur semble n'avoir pas eu trop de mal à passer allègrement du style journalistique à la littérature en dépit de sa passion pour le journalisme qui a primé pendant longtemps. Mais, derrière la majorité des journalistes se cachent des écrivains en herbe. On dit même que le journaliste est un écrivain raté. C'est en tout cas loin d'être le cas de Hamid Bouzid. Avec ce premier roman, il promet une carrière littéraire qui peut vraiment le propulser au-devant de la scène pour peu qu'il persévère sur cette voie car il en a tous les atouts et l'ensemble des compétences et des critères indispensables pour ce faire.
Le livre de Hamid Bouzid a été publié par les Editions «Saint Honoré».
Le roman est inspiré de faits réels dont l'auteur a été témoin par moment. En lisant le roman de Hamid Bouzid, on est frappé par la capacité de l'auteur à décrire la situation que vivait le personnage principal avant sa décision de «brûler la mer».
L'auteur ne fait rien pour cacher que son récit est véridique. Il cite, dans son livre, les noms des villages et des lieux, où le personnage principal a vécu et évolué.
Le lecteur est emporté comme dans un voyage réel dans tous les lieux où se rend le futur candidat à la harga.
Le point de départ du récit est la capitale, Alger. Le personnage principal scrute longuement la mer et les bateaux qui s'apprêtent à traverser la mer. Il n'a qu'un seul rêve: partir. Mais est-ce vraiment une solution' Le paradis existe-t-il ailleurs ou s'agit-il d'une illusion'
Le personnage principal a-t-il tenté vraiment toutes ses chances dans son propre pays ou bien s'est-il vite découragé et a-t-il cédé à la tentation de la harga qui est en vogue'
En tous les cas, une chose est sûre: la douleur en partant sera synonyme de torture. Et le paradis tant rêvé sera un leurre.
Le candidat à l'émigration clandestine n'a même pas le courage d'informer sa mère et son père de son voeu de quitter le pays.
L'appréhension est d'autant plus grande car son frère est mort récemment en se suicidant. Et tenter la harga n'est-ce pas une autre manière de se suicider quand on sait que des centaines de jeunes meurent en mer en essayant de gagner l'autre rive de la Méditerranée. Ce sont là autant de détails et d'autres encore que l'écrivain Hamid Bouzid rapporte et décrit avec un style des plus agréables et des plus attrayants' Un roman agréable à lire, mais très poignant, souvent douloureux.
La déchirure de la séparation et la solitude de l'émigré clandestin sont aussi dépeints avec moult détails par l'auteur.
D'autres chapitres abordant d'autres thèmes enrichissent ce livre. Un livre à lire pour mieux connaitre le drame de la harga.
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