Algérie

Premier Mai : Les salariés ne sont pas à la fête


Des grèves ont eu lieu ou sont annoncées dans le secteur de l'éducation, de la santé... Il ne faut pas y voir un lien direct avec la «fête» du Premier Mai.

Ces mouvements sont surtout l'expression d'un mécontentement social durable des différentes catégories sociales - le plus souvent des fonctionnaires - qui constatent une dégradation de leur pouvoir d'achat.

Les chiffres officiels de l'inflation, 6,1% pour le premier trimestre 2009, n'expriment que de manière imparfaite cette situation. Le peuple des salariés vit mal en Algérie.

Seuls les «importateurs» sont à la fête en dépit des préoccupations officielles qui s'interrogent-tardivement-sur les présupposés du gonflement continu de la facture des importations. Les derniers chiffres du commerce extérieur montrent que la tendance persiste et que le discours officiel sur la limitation des importations n'a guère d'impact sur la réalité. En revanche, le principe de rigueur qui lie l'augmentation des salaires à l'amélioration de la productivité reste de mise. Les salaires demeurent bridés, contrairement aux importations. Et ces salaires, dont la majeure partie est engloutie par le budget de l'alimentation, sont lourdement grevés par l'inflation. Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 9%, ceux des produits agricoles frais de 19,8%... On a beaucoup entendu parler de la sardine qui n'est plus le poisson du pauvre... Il ne faut donc pas chercher très loin les raisons de la mauvaise humeur des salariés. Les temps sont durs alors que l'opinion est submergée-en dépit de la crise internationale-de chiffres qui présentent une situation financière globale des plus confortables.



Des «fêtes de la rente»

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