Algérie

Premier jour de son périple à l?Est du pays



Bouteflika s?offre un bain de foule à Jijel Un décor de fête. Des fanions auréolent les rues de la coquette ville de Jijel. Des posters du président Bouteflika sont partout, collés au moindre recoin de la ville. Dès la matinée de ce matin du 4 septembre, des centaines de personnes, hommes, femmes et enfants, s?entassent derrière des haies sécurité entourant le boulevard Emir Abdelkader, attendant l?arrivée du Président. Quelques responsables des autorités locales, le maire de la ville en premier lieu, s?agitent dans tous les sens, veillant sur le moindre détail. Les baroudeurs, la zorna et les groupes de la fantasia, venus notamment de Biskra, Batna, Djanet et Ouargla, sont postés tout au long du boulevard bondé de policiers. Les autorités locales semblent vouloir réserver un accueil des plus chaleureux au chef de l?Etat, qui est à sa seconde visite de travail dans cette wilaya depuis qu?il est à la tête du pays. Aux environs de midi, les sirènes des policiers-motards annoncent l?arrivée de El Aziz, comme on peut le lire sur des mégaposters collés aux grandes façades des immeubles de la ville. La foule, excitée, se met à crier « Bouteflika, Bouteflika? ». Et le folklore commence. Des coups de baroud tirés par-ci, des tambours vibrent par-là, c?est la zarda, la fête. « Le Président adore ça », nous lâche un citoyen, coincé derrière la barrière de sécurité. La voiture flambant neuf transportant l?hôte de Jijel arrive en trombe. Et immédiatement, le président Bouteflika « foule » le boulevard et commence à saluer de ses mains la foule qui se met à scander des vieux slogans comme « Vive Bouteflika ». Au fur et à mesure que le Président marche, l?ambiance monte d?un cran. De temps à autre, il échappe à sa garde rapprochée en se dirigeant vers la foule où il serre hâtivement les mains du public. Accolades par-ci, embrassades par-là, le chef de l?Etat semble être aux anges. Visiblement content de reprendre l?exercice qu?il affectionne le plus, le Président s?adonne même une danse folklorique en compagnie d?un chérubin. D?un grand sourire, il accueille les applaudissements des uns et les sifflets des autres. La scène se poursuit une demi-heure durant. « On ne dirait pas qu?il est malade », lâche un curieux qui se tient à l?écart de la foule, à une enjambée du spectacle. Après une courte pause au siège de l?APC de Jijel, le Président reprend son bâton de pèlerin en se dirigeant illico vers la commune de Taher, à une dizaine de kilomètres à l?est de la ville de Jijel, où, après un bain de foule, il inaugure un lycée, réceptionné en septembre 2006. Il revient ensuite à El Akabi, à Jijel, où il inaugure également la nouvelle maison de la culture à l?architecture moderne et qui dispose d?un hall d?exposition, d?une salle de spectacles de 1000 places et de structures annexes. Le projet a nécessité une enveloppe financière de plus de 296 millions de dinars. Et c?est la fin de la tournée matinale. Le Président revient à la résidence de la wilaya pour le déjeuner. Tout au long de sa tournée du matin, le chef de l?Etat s?est montré peu loquace. Il a fait peu de commentaires et moins de critiques, lui qui nous a habitués à savonner des ministres devant la caméra de la télévision. L?après-midi, le chef de l?Etat a procédé à l?inauguration et au lancement de plusieurs projets. Il s?agit, entre autres, du dépôt de la première pierre pour la construction des barrages de Boussiaba et de Kissir. Ce dernier est destiné à satisfaire les besoins en eaux potable et d?irrigation des plaines côtières de Jijel. Le matin, à son arrivée à l?aéroport de Jijel, le chef de l?Etat a également procédé à la pose de la première pierre pour la construction de la nouvelle aérogare qui permettra le traitement de plusieurs vols en même temps. Là, il a insisté sur le respect des délais. « Nous voulons des projets qui durent un siècle », a-t-il déclaré, ajoutant : « Ce que nous voulons, ce sont des projets qui durent un siècle, pas vingt ans. » « On ne reconstruit pas un pays tous les vingt ans », dira-t-il, faisant allusion aux projets construits à la hâte et qui ne répondent pas aux standards internationaux en la matière.


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