Algérie

Premier jour de jeûne chez l'enfant, tout un cérémonial Us et coutumes



Premier jour de jeûne chez l'enfant, tout un cérémonial                                    Us et coutumes
Ce n'est pas une sinécure pour la famille que de voir son enfant faire pour la première fois le carême. C'est une journée spéciale qui a ses règles et ses coutumes chez les familles algériennes et qu'il faut bien observer et suivre à la lettre. C'est un cérémonial que beaucoup de familles algéroises adoptent. Dans la plupart du temps, l'enfant jeûne la veille du 27e jour de Ramadhan. C'est une occasion propice pour initier au jeûne les enfants qui n'ont pas encore atteint la puberté.
Durant cette journée spéciale, les familles gâtent l'enfant qui jeûne pour la première fois. Tous les yeux sont braqués sur cet enfant qui a bravé les règles de la nature en tenant tête à la faim et à la soif du lever du jour jusqu'au coucher du soleil. Pour cela, il est bien récompensé. Un f'tour spécial est préparé, des habits traditionnels sont cousus ou achetés pour la circonstance. Pour le garçon c'est une djellaba et une chéchia « stamboul », pour la fille une « djeba » traditionnelle agrémentée de bijoux puisque l'enfant qui jeûne pour la première fois est le centre d'intérêt de toute la famille. Outre la traditionnelle chorba pour ouvrir l'appétit, c'est un plat spécial qui est préparé pour la circonstance. Un mets recherché qu'on prépare une fois par hasard. La soirée, c'est la charbet élaborée avec de l'eau et du sucre, parfumée avec de la cannelle et de l'eau de fleur d'oranger qui est distribué aux convives avec des monas (kaak) parsemés de grains de sésame. Le thé est accompagné de makrout baigné dans du miel. C'est une soirée pas comme les autres. Et beaucoup d'enfants se souviennent de cette journée qui marque leur identité et leur appartenance à leur religion.
Assis sur le canapé avec des habits de fête, les invités qui sont généralement de la famille proche et des voisins apportent des cadeaux pour l'enfant. Une façon de lui signifier que désormais il est adulte et peut entrer dans la cour des « grands ». La soirée s'allonge parfois par des medh à la gloire du Prophète (QSSSL) ou bien par la récitation de versets du Coran.
Souvent entouré des invités de son âge, l'enfant bénéficie de toutes les largesses que les parents accordent à leur progéniture.


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