PREMIER JOUR DE GRÈVE DES PRATICIENS SPECIALISTES Un taux de suivi de 70%, selon le syndicat

Pour son premier jour, la grève des praticiens spécialistes a été largement suivie avec un taux de 70% à travers le territoire national, selon le président du SNPSSP, le Dr Mohamed Yousfi. Ceci, relève-t-il, «malgré les manœuvres d'intimidation et de pression exercées par le département de Djamel Ould Abbès».
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a fait savoir, hier, à l'issu d'un point de presse, qu'une grande mobilisation a été enregistrée dans les Etablissements publics hospitaliers (EPH), notamment à l'intérieur du pays où l'on compte plus de praticiens spécialistes que d'hospitalo-universitaires par rapport aux CHU et aux grandes villes universitaires du pays. Le Dr Mohamed Yousfi soulignera que le taux de suivi de la grève à l'échelle nationale, qui est de l'ordre de 70%, est largement satisfaisant, compte tenu du nombre important de praticiens spécialistes qui sont en congé durant cette période qui coïncide avec les vacances scolaires de printemps et qui, par conséquent, n'ont pas pris part au débrayage. Mais le hic, poursuit le Dr Yousfi, est que le ministère de la Santé comptabilise les praticiens spécialistes en congé annuel, de maternité ou de maladie… pour minimiser autant que possible l'impact et le taux de suivi de la grève. Ainsi, dans le centre du pays, le président du SNPSSP a annoncé un taux de suivi de 70% à Alger, 80% à Boumerdès, 75% à Tizi Ouzou, 75% à Blida, 75% à Aïn Defla et 100% à Bouira. A l'ouest du pays, la grève a été suivie à 80% à Tlemcen, 60% à Oran, 100% à Tiaret et 85% à Mostaganem. A l'est du pays, le taux de suivi est de l'ordre de 70% à Constantine, 80% à Mila, 83% à Tébessa et 70% à Annaba, alors que dans sud du pays, les wilayas de Ghardaïa, Ouargla et El Oued ont respectivement enregistré un taux de suivi de 60, 70 et 70%. Le Dr Yousfi précisera qu'«en dehors des manœuvres d'intimidation et de pression exercées par le ministère de la Santé aucun dépassement n'a été enregistré au niveau local». Enfin, le Dr Yousfi a tenu à préciser que les praticiens spécialistes ont assuré un service minimum durant ce premier jour de grève, malgré l'insouciance du ministère de la Santé. «La loi stipule qu'une fois la tutelle informée de la grève, elle invite le partenaire social pour fixer les modalités du service minimum. Dans le cas contraire, les grévistes ne sont pas tenus d'assurer le service minimum. Chose que le département de Djamel Ould Abbès n'a jamais fait», a-t-il ajouté tout en expliquant que malgré tout, la déontologie ne leur permet pas d'abandonner leurs patients. Il est à signaler que toutes nos tentatives d'entrer en contact avec le ministère de la Santé sont restées vaines. Le chargé de la communication était en réunion pendant toute l'après-midi, selon sa secrétaire.