Algérie

Premier hommage aux victimes de l'OAS Cinquantenaire de la fin de la guerre d'Algérie



Premier hommage aux victimes de l'OAS                                    Cinquantenaire de la fin de la guerre d'Algérie
Selon l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS, Alfred Locussol est le premier fonctionnaire de l'Etat assassiné par l'OAS sur le territoire métropolitain.
Le premier événement de l'année 2012, en France, pour commémorer le cinquantenaire de la fin de la guerre d'Algérie s'est déroulé à Alençon, dans le département de l'Orne. Un hommage à la mémoire d'Alfred Locussol, assassiné par l'OAS, le 3 janvier 1962, lui a été rendu dans cette commune. Il arrivait d'Algérie où il était directeur-adjoint de l'enregistrement (impôts). Pour Jean-François Gavoury, président de l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS (Anpromevo), «Alfred Locussol fut sans doute le premier fonctionnaire de l'Etat assassiné par l'OAS sur le territoire métropolitain. Mon père avait été quant à lui, sept mois plus tôt, (ndlr : le commissaire Gavoury, adjoint au commissaire d'Alger) le premier serviteur de l'Etat républicain tombé sous les coups de cette même organisation terroriste en Algérie».
Le comité Vérité et Justice pour Charonne, présidé par Huguette Azavant note que dans «la période actuelle, chargée d'incertitudes et d'inquiétudes, par la montée des populismes, source de tous les dangers, à l'heure où fleurissent les stèles dédiées à la mémoire de sinistres assassins, membres de l'OAS ('), on sait que pour les peuples colonisés de l'Indochine à l'Algérie, en passant par l'Afrique, ce fut un long chemin de misère, de spoliations, de terreur. Nous devons nous souvenir de toutes celles et ceux qui furent des victimes directes ou indirectes de ces activités criminelles».
Le comité Charonne prépare la célébration du dernier grand fait meurtrier en France de la fin de la guerre d'Algérie. Le 8 février 1962, neuf manifestants trouvaient la mort à la station de métro Charonne à Paris. D'innombrables personnes furent grièvement blessées, dans leur chair ou leur âme. «Ils étaient là pour crier ''Assez'' suite à une série d'attentats, survenus la veille, pour demander la paix en Algérie et la mise hors d'état de nuire de l'OAS ».
A propos de Charonne, un ouvrage, le premier d'une nouvelle maison d'édition, Mauconduit, est à paraître le 18 janvier sous le titre Dans l'ombre de Charonne*. Sous la forme d'une bande dessinée attractive et pleine d'informations, c'est le témoignage d'une rescapée de ce massacre du 8 février 1962. Ce n'est qu'en 2011 qu'elle a consenti à livrer son souvenir meurtri qu'elle taisait.
Quelques jours plus tard était conclu le cessez-le-feu signé le 19 mars à Evian, où la commune programme une célébration, les 17, 18 et 19 mars prochains. La ville se souviendra aussi, à cette occasion, de l'assassinat de son maire, Camille Blanc, le 31 mars 1961. Il était coupable aux yeux de l'OAS d'aider à l'organisation dans sa commune de négociations entre le FLN et le gouvernement français.

*Désirée et Alain Frappier : Dans l'ombre de Charonne, éditions Mauconduit 2012, préface de Benjamin Stora.


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