Algérie

Premier concours national de plaidoirie



Le barreau de Béjaïa a réussi son pari, celui d'organiser le premier concours national de plaidoirie des avocats. "C'est une première au niveau national", a d'emblée indiqué maître Laariche Hocine, membre du barreau de Béjaïa. Etaient concernés par la participation au concours les jeunes avocats qui ont moins de dix années d'expérience. Ils avaient le choix de préparer leurs plaidoiries sur quatre thématiques : le droit de la défense ; la violence contre les femmes ; le phénomène de la harga ou de l'immigration clandestine ; enfin, le droit de l'enfant, a énuméré Me Tighilt Cherif, délégué du bâtonnier chargé de la communication et de l'animation du site du bâtonnat de Béjaïa.L'annonce pour participer à ce concours a été faite au niveau de tous les barreaux d'Algérie. Quelque 52 candidats avaient envoyé leurs plaidoiries écrites ; mais pour la finale nationale du concours qui s'est déroulée samedi passé, le jury, présidé par l'ancien président de l'Union des avocats, Me Saï Ahmed de Sétif, assisté de six membres dont le président de la commission de formation, Me Laariche Saïd, avait retenu huit finalistes. Chacun d'eux avait disposé de 15 minutes pour plaider en face d'un jury plutôt "intimidant" et devant une "assistance nombreuse, venue suivre le déroulement de ce concours". Parmi eux, poursuit Me Laariche Hocine, des étudiants mais aussi de jeunes avocats sans expérience. La finale s'est déroulée "en présence également du président de la cour de Béjaïa, du Procureur général, du représentant du wali de Béjaïa et d'autres invités".
Le concours de plaidoirie s'adressait, pour rappel, à tou(te)s les avocat(e)s désirant porter à la connaissance du public l'engagement de leur profession pour la défense des droits humains. "Il entre dans le cadre de la formation continue des avocats, qui ont besoin de se perfectionner après l'université", a affirmé Me Tighilt. Mais aussi d'établir un contact avec "leurs confrères des autres barreaux. Ce qui peut permettre, c'est du moins ce que nous espérons, une communication et une cohésion entre eux. Le tout est encadré par le barreau de Béjaïa, à sa tête Dris Abderrahmane, qui a réussi son pari d'organiser ce premier concours national pour la profession et les jeunes avocats".
Les deux membres du Barreau de Béjaïa espèrent voir se pérenniser ce concours national de plaidoirie. Ils plaident pour qu'il soit organisé à tour de rôle dans le reste des wilayas du pays et pourquoi pas penser d'ores et déjà à en faire des joutes oratoires à l'échelle internationale. Durant la cérémonie, le président du jury, Me Saï Ahmed, a fait lecture des résultats, qui étaient, selon lui, "très proches". C'est dire la qualité des plaidoiries qu'ils ont eu à apprécier et à noter. Sur les huit nominés, les premières places sont revenues à Me Brahna Fakhreddine d'Alger, Me Louze Aouacif (Oum El-Bouaghi) et Me Hamouche Mustapha (Béjaïa), a confirmé Me Tighilt.

M. OUYOUGOUTE


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