Algérie

Premier colloque international sur la formation Les techniciens rejettent le réquisitoire de Raouraoua



Premier colloque international sur la formation Les techniciens rejettent le réquisitoire de Raouraoua
Malaise - Le premier colloque sur la formation, organisé par la Fédération algérienne de football (FAF) a pris fin hier avec le déroulement de la deuxième journée des conférences, mais avec un petit incident.Ce qui devait être le prélude d'une nouvelle ère pour le football algérien qui accuse un retard immense en matière de formation et de développement, à travers le premier colloque sur la formation organisé hier et avant-hier par la Fédération algérienne de football à l'hôtel Sheraton Club des Pins, a tourné un peu court vers la fin lorsque les voix se sont élevées entre le président Mohamed Raouraoua et certains entraîneurs qui n'ont pas accepté le réquisitoire très dur adressé à l'encontre des techniciens algériens. On ne sait pas si Raouraoua a adopté une telle posture juste pour titiller l'ego des entraîneurs et les inciter à s'impliquer davantage dans la démarche qu'il veut instaurer, sans que l'on connaisse jusqu'à présent ses contours, ou bien voulait-il régler quelques comptes. Ce qui est sûr, c'est que le ton est monté entre le président de la Fédération et certains entraîneurs, à l'image de Abdelkader Iaïche par exemple, dont quelques uns ont préféré quitter la salle de conférences. Ces derniers n'ont pas du tout apprécié les paroles de Raouraoua pour qui, l'Algérie n'a jamais enfanté de techniciens ni d'entraîneurs et que rien n'a été fait depuis l'Indépendance à ce jour. Les anciens entraîneurs présents à ce colloque, à l'instar de Saïd Amara ou bien Noureddine Saâdi, qui est toujours en activité et entame sa trente-quatrième année, n'ont pas compris l'attitude du président, alors que tout ce qui s'est dit lors de ce colloque, existait avant, comme par exemple les sélections régionales dans les années quatre-vingt, dont 90% des joueurs ont fait une longue carrière au plus haut niveau. Les techniciens n'ont pas apprécié également le fait que Raouraoua caractérise les méthodes des belles années du football algérien d'éphémères, alors qu'un Georges Cazorla, un expert français présent lors de ce colloque, venait en Algérie pour s'enquérir des méthodes en vogue sachant qu'à cette période (années 70-80), l'école de l'est (RDA, Roumanie, URSS) avait formé, grâce à un transfert technologique, plusieurs cadres qui ont pris à bras le corps la formation des footballeurs algériens sur plusieurs générations. Venir aujourd'hui, et passer l'éponge d'une seule main, sur tous ces acquis, serait une insulte pour l'encadrement algérien qui a plus besoin de considération et de prise en charge réelle que d'un procès d'intention. Quand Raouraoua monte dans un avion piloté par un commandant de bord algérien et qu'il lui fait confiance, il doit faire de même avec les entraîneurs et les techniciens, les vrais pas les usurpateurs et vendeurs de vent ! Au-delà donc de ce colloque, le premier du genre, dont les entraîneurs algériens tireront le maximum de profit, il est temps de remettre de l'ordre dans un corps longtemps marginalisé et délaissé pour des comptes sordides de dirigeants de clubs complètement dépassés par les événements du football moderne et curieusement absents lors de cet événement organisé par la FAF. Ils n'avaient d'ailleurs pas leur place, car la science, le progrès, le développement, ce ne sont pas leurs centres d'intérêts, car pour eux il n'y a que les affaires que l'on se fait sur le dos du pauvre football algérien et la championnite d'un niveau quelconque. Et ce ne sont pas forcément les entraîneurs qui en sont les premiers responsables.


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